Lubana
par le 07/04/25
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On croit être prête.
Mais c’est quand une chaîne glisse entre Ses doigts… qu’on commence vraiment à comprendre ce que c’est que d’appartenir.

Avant Elle, il n’y avait presque rien.

Pas de collier. Pas de laisse. Pas même un reflet précis dans le miroir.
Je m’étais toujours tenue à distance. Pas pour me protéger, non…
Mais pour ne pas précéder Celle qui viendrait.


Je n’ai jamais voulu décider. Ni imaginer. Encore moins jouer.
Je L’attendais. C’était à Elle de venir choisir. Me lire. Me modeler.

Ce matin-là, un simple SMS :

As-tu un collier ? Une laisse ?

Mon souffle s’est suspendu.

Je savais que ce n’était plus un jeu.
Ce n’était plus une projection.
C’était le deuxième pas.

Je suis partie. En silence.
J’ai cherché, touché, comparé.
J’ai pensé à Ses doigts sur la chaîne. À Sa main qui l’enroulerait.
Et quand j’ai trouvé… j’ai photographié chaque pièce.
Je Lui ai tout montré.
Elle a validé. Tout.

Puis Elle a écrit :

Lorsque tu rentreras, tu passeras le collier autour de ton cou délicatement… torse nu, avec la chaîne accrochée au collier que tu laisseras pendre… Tu prendras ainsi ton cou et ton torse en photo, et tu m’offriras ce don de toi ici.

Alors j’ai obéi.

Ce n’était pas une scène. Ni un rituel prévu.
C’était un acte. Vrai. Décisif.
Je n’ai pas tremblé. J’ai juste respiré autrement.

Et c’est là que j’ai compris ce que voulait dire appartenir.

Je n’avais rien, parce que je n’étais à personne.
Maintenant, je suis à Elle. Et je suis tenue.

Ce collier, cette chaîne…
Ce n’est pas un jeu de soumission.
C’est un fil invisible qui commence à s’enrouler, là, autour de ma gorge… et au creux de moi.

Je me suis vue.
Comme un corps qui s’offre.
Comme une matière qui attend d’être travaillée.

Et Elle a commencé.

Elle me parle. Elle me guide. Elle me façonne.
Par un mot. Une consigne.
Par l’exigence.
Et parfois, par l’absence.

Je ne suis plus dans l’attente.
Je suis dans le lien.
Et ce lien tire doucement. Me tient. M’élève.

Je suis à Elle.
Et chaque jour, Elle me le rappelle.

Par un souffle.
Par un regard.
Ou par cette phrase qui a tout changé :

Tu peux souffler maintenant, je suis là, et tu es à moi.

3 personnes aiment ça.
Selfaine
Très joliment écrit avec des mots justes... Où l'on ressent ta naissance... Vis maintenant.
J'aime 08/04/25