Luxurésens
par le 24/03/25
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** Reflexionnage d'un jour de repos on **

 

La "notion de propriété" ou le fait de se dire propriétaire ou possesseur d'une âme, d'un corps ou le fait de se dire d'être possédée par quelqu'un, d'être sa propriété, sa chose, son jouet. Ou bien juste le fait d'être exclusifs, en appartenance.

 

En 6 ans j'ai toujours prôné et exigé l'exclusivité, j'étais territorialiste, ce qui "est à moi est à moi" et je ne partageais pas. J'ai toujours eu besoin de me sentir sous l'emprise de mes dominants, d'être à eux, possédée, validée, acceptée comme leur soumise rien qu'à eux et eux rien qu'à moi.

 

Je sais dans le fond que ça vient en énorme partie de mon manque de confiance en moi. J'étais persuadée que s'ils allaient voir ailleurs ils trouveraient forcément mieux et que je serai abandonnée ...... Abandonner un verbe fort qui en dit long sur l'animal que je suis.

 

Aujourd'hui .........

 

Je me rend compte que s'ils partent en croyant trouver mieux ailleurs c'est que l'on ne se mérite pas, que l'on ne va pas si bien ensemble et qu'en réalité il y a déséquilibre.

 

Je vois également ce que mon besoin d'être à eux m'a poussé à faire. J'ai fermé les yeux, j'ai accepté, j'ai trop donné ...... Pour être à eux, pour être acceptée, j'ai poussé au delà de mes limites et je me suis accusée de tout ce qui n'allait pas. Je n'étais pas "assez", j'étais "trop", j'aurai dû, j'aurai pu ...... Et surtout je ne méritais pas. J'ai systématiquement basculé en mode autodestruction et dévalorisation maximale en refusant de voir que je n'étais pas si nulle et qu'il y avait autre chose dessous.

 

Dans mon besoin d'être validée/acceptée/possédée je me suis mise une pression de dingue pour être parfaite à leurs yeux. La soumise parfaite, celle que l'on voudrait jamais lâcher ou poser sur une étagère. J'ai donc tout lissé, tout nivelé, mis de côté ce que je pensais être un frein, bloqué mes penchants naturels ..... Je me suis totalement effacée pour porter le masque de la soumise la moins chiante possible (même si parfois le naturel revient au galop j'ai tenté de le retenir au maximum) Et j'ai donc faussé le jeu, j'ai triché, j'ai menti sur mes sentiments, mes sensations en disant ce qu'ils voulaient entendre. Ça n'était pas juste ni pour eux ni pour moi. J'ai créé le déséquilibre et je l'ai entretenu.

 

(Je ne m'accuse pas de tout ceci dit. J'ai arrêté de me flageller sur tout, des erreurs ont été commises des deux côtés mais ça n'est pas le sujet.)

 

Aujourd'hui dans une "relation" atypique avec un dominant qui me comprend et m'accepte nous avons retiré la notion de propriété et d'exclusivité. Je dois l'admettre c'est totalement hors de ma zone de confort et je ne maîtrise pas totalement la situation. Un coup ça me convient parfaitement et la seconde d'après je flippe avec les vieilles réminiscences du passé.

 

Je me dois d'être claire sur ce point parce que je refuse de me mentir à nouveau. J'aime cette appartenance car elle me rassure, me conforte. Mais je ne peux plus accepter toutes les conneries que ça m'amène à faire ou à accepter. Dans ce besoin je me sabote et je me détruit. Et ce sans l'aide de personne ! Comme une conne j'exige de moi beaucoup trop. Et toujours dans le négatif.

 

J'accepte donc de découvrir ce chemin où je donne et prend sans appartenance. On a retiré toute pression de réussite, toute pression de perfection ......

 

C'est libérateur en fait quand j'y pense et que j'analyse nos interactions. Je suis totalement moi, je joue comme j'aime, je le taquine à mort, je pousse à fond et je laisse exprimer tous mes penchants naturels. Je ne retiens rien ..... Ni les "oui" ni les "non" ...... Pour la première fois je suis vraiment Moi sans me sentir coupable ou en faute. Je donne, je prends, je demande voir j'exige et il joue avec toutes mes facettes que je montre sans peur.

 

Aujourd'hui je sais et dis ce que je veux et ne veux pas et je ne transige pas juste pour devenir une propriété, son indispensable. J'ose être moi ......

 

Je ne sais pas si ça me conviendra sur le long terme, peut-être que le besoin d'appartenir disparaîtra ou deviendra au contraire indispensable. Mais ce que je sais c'est qu'aujourd'hui ça me convient et que ça me libère. Dans ma phase constructive 2.0 c'est exactement ce qu'il me faut pour me permettre de me découvrir réellement sans être parasitée.

 

Et quand j'y pense ...... Et je suis sûre que ceux qui m'auront lu auront cette pensée : pourquoi ne pas être moi, sans pression ni dévalorisation, mais dans une relation exclusive ? Tout simplement parce que aujourd'hui j'en suis incapable. Je ne sais pas le faire, je bascule dans cette destruction inconsciemment . Et je n'ai rencontré personne qui ai su le voir et m'en empêcher ..... Sauf lui et cette liberté que l'on s'offre mutuellement.

 

** Reflexionnage d'un jour de repos off **

Thèmes: relation
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VraiEsclavagiste
Intéressant... Mais il y a une différence entre la jalousie possessive, qu'elle soit mode vanille ou BDSM et la possessivité... Effectivement, la jalousie possessive indique souvent un manque de confiance en soi... car, si on aorte à l'autre ce dont il a besoin, pourquoi irait-il voir ailleurs? Nous sommes dans un société monogame. Cela influence bien entendu notre façon de voir les choses. Nous ne sommes ni dans une société polygame, ni de polyandrie (oui, oui,! il existe bien des sociétés dans lesquelles la femme a plusieurs maris!) Mais avant, en tant que Maître, de s'occuper de plusieurs soumises, n'est-il pas bon de savoir, déjà, s'en occuper d'une seule? (Certains trouvent que le nombre fait le dominateur...) Mais, à l'inverse, "prêter" ma propriété ne revient-il pas justement, à reconnaître que je ne suis pas capable de m'en occuper moi même pour avoir besoin qu'un autre s'en occupe à ma place? C'est là mon point de vue. Je sais, certaines ont besoin de se sentir chienne et ont ce désir du nombre... Mais perso, je ne tire aucun plaisir de voir ma soumise dans les bras d'un autre... Chacun son truc... La notion de possessivité elle, est pleinement BDSM.... Une soumise, une esclave appartient à son propriétaire et lui est soumise... Reste, comme je le disais, avant de s'occuper de plusieurs soumise, déjà, savoir s'occuper d'une seule n'est-il pas un minimum syndicale? Et là, croyez moi..il y a déjà du boulot !!!!
J'aime 24/03/25
Maître SADE
Luxurésens, Votre récit me touche profondément, il trouve toute sa place dans ma philosophie du BDSM que je défends depuis toujours Je ressens avec violence, ces 6 années d'incompréhension, de relations toxiques qui, visiblement, ont nié le fondement du BDSM : "donner à sa soumise les moyens de se révéler telle qu'elle est … et enfin accéder à l'épanouissement. Et en aucun cas pour la reformater sur une "base hors sol" ! Par contre, l'appartenance n'est la cause majeure de ce "gâchis", elle a été utilisée comme outil d'enfermement afin de conforter une éducation d'un autre temps, empreinte de naphtaline et de protocoles d'un autre siècle. L'appartenance, comme le contrat n'a aucun rôle normatif et encore moins juridique. C'est un contrat moral qui peut trouver toute sa place dans une relation équilibrée et qui relève d'une décision partagée dans le consentement. Pour autant, l'appartenance n'est pas synonyme d'exclusivité, une relation intelligente et consensuelle ouvre X possibilités. Vous avez su trouver la clairvoyance et vous investir dans une relation respectueuse de votre intégrité morale et de votre "moi".
J'aime 24/03/25 Edité
Luxurésens
VraiEsclavagiste merci de votre commentaire qui éclaire certains points dans ma réflexion. Je fais la distinction entre jalousie et possessivité. Je ne suis pas jalouse, mais je suis possessive. Une nuance que certains auront du mal à comprendre mais que je fais. J'essaie d'être moins possessive parce que ça me fragilise et que ça tacle systématiquement dans mes manques de confiance en moi. Je ne le suis pas au point maladif mais la peur d'être trahie est constamment présente. En retirant l'exclusivité je retire donc forcément cette peur de la trahison puisque de facto j'accepte les à côtés du moment qu'il se protège. Il n'ira pas me tromper mais s'amuser différemment avec d'autres. Ça n'est pas parce que je ne suis pas suffisante mais parce que c'est notre décision et envie de voir à côté si l'envie nous prend. Vous n'avez peut-être pas lu mon profil ou alors mal sinon vous auriez su qu'il ne me prête pas. Je suis soumise sexuelle, c'est donc dans ma sexualité que j'accorde le droit de me dominer. Mais en tant que Brat je ne laisse pas n'importe qui le faire. Je suis décisionnaire de mon ou mes partenaires. Lui est mon référant, mon garant, mon assurance que je n'aille pas trop loin et que je ne mette pas en danger. Il accepte que je m'amuse mais dans un cadre qu'il a prit soin de délimiter pour ma sécurité. Je ne vais pas m'amuser ailleurs parce qu'il ne m'est pas suffisant ou incapable de me gérer. Au contraire, c'est le seul qui y arrive parfaitement sans que la Brat pointe son nez. Il me laisse le champ libre pour suivre mes envies sans me restreindre. Il me donne l'opportunité d'être Moi. Il a retiré l'appartenance pour que je ne me noie pas dans ma toxicité. Il ne met aucune pression sur le besoin de réussite, je ne me challenge pas à être parfaite. Je suis libre de m'amuser sans que je me mette la cervelle en cours bouillon. Croyez moi c'est une magnifique preuve de sa compréhension et exactitude de dominance. Même si je ne lui appartiens pas 😉
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Douce Athéna
Ah, oui, ces réflexions sont parfaites ici, belle route à toi mon amie.
J'aime Il y a 20 heure(s)
Luxurésens
M. Sade merci infiniment de vos mots. (Je suis désolée il y a des mots que je suis incapable d'écrire car ils ont une connotation trop forte pour moi et que je ne tiens pas à les donner comme un simple bonjour, pour moi c'est des mots qui se méritent, et là je ne vous juge pas, c'est général) Je partage votre avis on peut appartenir sans être exclusif. Toutefois je n'en suis pas là. Si je comprends l'analyse je n'arrive pas à l'appliquer. Du coup on a retiré exclusivité et appartenance. Même si quelque part certains diront que je lui appartiens en séance vu qu'il me domine. Et qu'il m'impose un cadre sécuritaire. Sauf qu'on le fait sans se dire ma, mon, mien ou mienne. On est des partenaires sexuels ds à un instant T et des amis complices le reste du temps. On pourrait presque dire sexe Friends 😂 sauf que l'on y a intégré toute la sphère ds, mon cérébral qui est un foutoir monstre et mes besoins contradictoires entre liberté et contrôle.
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Luxurésens
Merci ma Douce 😘
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archivinae
des mots qui s'enchainent pour le meilleur et le le pire !! deja 6 ans que vous avez tout quitté pour vivre le BDSM ... On fait parfois des choix pas toujours heureux . la vie est une eternelle remise en question dans tous les domaines, quelqu'ils soient . ""Mais etre ou ne pas etre , telle est la question "" .la vrai liberté c'est de choisir son destin , plutot de se le voir imposer , non ?
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Luxurésens
Archivinæ malgré et même grâce à mes choix malheureux j'avance, je me construis et je me réalise. Il faut toujours savoir tirer le positif du négatif, il n'y a que comme ça que l'on grandit je pense 😉 j'ai choisis de choisir mon destin dans une liberté d'être et de ne plus subir en espérant être aimée 🤗
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VraiEsclavagiste
@ Luxurésens Non, je n'ai pas lu le profil..ou pour être plus exact, il y a longtemps.. donc pour être honnête, j'ai oublié ce qu'il y avait de noté... Mais ma réflexions était là plus dans un sens général... Que votre Maître vous "prête" ou pas ne me regarde pas outre mesure, tant que vous êtes d'accord avec... Ma réflexion se portait donc là, d'une façon plus générale, mais allant dans le sens (du moins je le pense) sur le questionnement premier... Et je vais même y rajouter: J'ai beaucoup aimer la réponse faite. Le plus important est que vous y trouviez votre bonheur... Si vous pensez, l'un comme l'autre, que, enlever ce coté de possession vous apporte un plus, tant mieux! Quoi demander de + ? Il n'en reste pas moins que nous sommes aussi formater de par notre culture... Nous avons donc de part notre environnement une certaines idée du couple, de la "possessivité"... J'ai beau ne pas être jaloux, voir un "connard" draguer ouvertement ma propriété, devant moi, ne me plaît pas... et cela m'est arrivé plus d'une fois, alors que les choses étaient parfaitement claire... y compris dans le BDSM, dans ce petit monde qui se prétend si respectueux... Je laisse faire, m'en amuse, mais d'un rire "jaune"... Et si, justement, je ne suis pas jaloux, c'est parce que j'ai confiance en moi.... en ce que je peux apporter.... Mais oui, je suis possessif.... et je comprends tout à fait que mon esclave le soit aussi... Le tout est avant tout une question de confiance. Confiance en l'autre, bien entendu, mais confiance en soi avant tout: si l'on apporte à l'autre ce qu'il attend, recherche, on a rien à craindre.... Bien entendu, il existe des queutards, des échangistes ou autres... Tant que l'un comme l'autre sont d'accord, cela ne regarde alors qu'eux... Le problème se pose quand l'un des deux n'est plus en accord avec l'autre....
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Maître SADE
" j'ai choisis de choisir mon destin dans une liberté d'être et de ne plus subir en espérant être aimée 🤗" Vous résumez tout à fait ma pensée ! C'est ainsi que doit être vecue la soumission : un choix mûrement reflechi et consenti ; un choix qui n'annihile ni la liberté de pensée et de mouvements..... ce choix permet de vivre une soumission heureuse, loin de cette "alienation" ou le discernement n'a plus sa place : "subir pour espérer être aimée"1f62d.pngpuke)
J'aime Il y a 7 heure(s)