genderbender
par le 22/03/25
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Je m'apprête à partager la dernière partie de mes réflexions et ressentis autour du divorce. à partir de ce moment, un autre thème a pris le pas sur celui-ci dans ce journal, celui des rencontres... vaste sujet mais autre sujet, à propos duquel j'aurais pas mal de chose à dire en tant qu'homme presque célibataire, à peine échappé de sa cage, celle d'un couple voué à l'échec depuis le début, un poison qui ronge lentement les entrailles. En tant qu'homme inexpérimenté à bien des niveau aux plans affectif et sexuel, d'autres choses émergent, comme une volonté de remonter le temps, d'exploser les barrières mentales qui empêchent de rayonner, ces chaînes qu'on a dû traîner toute sa vie. Et cette excitation, indéniable...

enfin voici la fin de cette séquence : 

 

" Évidemment, le ton finit par monter quand il s’agit de fric, ou plus exactement quand il s’agit de ne plus vraiment me laisser marcher sur les pieds. Mon avocate dit que je ne dois pas accepter de lui verser une « pension » en plus de lui laisser la maison, tout en partageant la garde des enfants. J’avoue qu’initialement j’étais prêt à accepter ça, mais à la réflexion : je vais lui filer la maison et par cette "pension" l’aider à en devenir complètement propriétaire pendant qu’elle garde son train de vie à base de travail à temps très partiel (trois jours par semaine, c’est pas énorme) tout en gardant sa femme de ménage… comment te dire que non, faudrait quand même pas se foutre de ma gueule ? Tu veux garder ton train de vie, OK, mais me faire croire que c’est pour les enfants, là non ! C’est pour toi et toi seule, comme d’habitude, comme toujours en fait. 

 

Et puis me reprocher de ne rien acheter d'utile aux enfants, mais putain quand est-ce que je pourrais le faire ? je travaille la semaine, je rentre à pas d'heure, je passe tous mes week-ends à m’occuper des garçons du matin au soir, les divertir, les sortir, faire les courses avec eux, faire la cuisine et aussi un peu de ménage, le bain, le coucher. Et toi, pendant ce temps là ? Tu dors, du matin au soir bordel de merde, comme une vieille, comme une momie, comme une zombie. Mais bien sûr, c’est moi qui t’exclue, je suis sensé prendre tes gémissements sans fin dès que tu dois faire l’effort surhumain de contracter deux fibres musculaires pour des cris de joie et d’enthousiasme, et tes soupirs interminables pour des éclats de rire. Tu ne veux pas t’en occuper, tu n’a rien d’autre à leur offrir que ça, la carcasse de vieillard d’une femme en ruine, animée d’un souffle de vie aussi vigoureux que le râle d’agonie d’un cadavre en devenir ? Alors évidemment que je vais prendre le relais, laisse tomber, va dormir, va mourir à petit feu par là, le nez sur l’écran abrutissant de ton putain de téléphone, à liquéfier ton cerveau à moitié décomposé à coup de séries débiles, et de scrolling de mort-vivant. Je sais bien que quand tu « dors », en réalité tu flingues ton esprit exactement de la même façon que je défonçais mon corps et mon cerveau à coup d’opiacés. On a bien ça en commun : une formidable capacité à fuir la réalité qui fâche, chacun à son niveau, chacun à sa manière, mais en s’enfermant de la même façon dans une bulle qui nous aspire toujours plus bas et nous digère littéralement. Le jour où tu comprendras ça, ton addiction aux écrans, et j’ai pourtant tenté de t’alerter mille fois, ce jour là tu marcheras peut-être vers une forme de liberté, voire de joie de vivre. D’ici là, ta vie va lentement se décomposer comme celles de tous ces camés, avec ou sans produit, ça ne change pas grand chose au final.

 

Tu ne supportes pas que je te fasse comprendre que tout mon temps était accaparé par les enfants et les tâches ménagères le week-end. Ce serait mon choix, pas une réaction de protection vitale des petits… Et tu supportes difficilement l’idée que, bientôt, ce sera à toi de gérer les enfants de A à Z le week-end, seulement, ce ne sera valable qu’un week-end sur deux. J’ai fait ça tous les week-ends, sans exception, depuis un nombre incalculable de semaines et de mois. Alors tu supportes mal que, finalement, je vais marcher vers la liberté quand tu te feras rattraper par tes responsabilités, et l’impératif d’offrir aux petits de l’énergie de vie, de la joie d’être ensemble. Tu as peur de ne pas trouver ça en toi, tu verras que si tu n’as pas le choix, tu trouveras les ressources. C’est juste qu’au milieu de tout ça, il y a cette addiction aux écrans : comment je vais faire pour regarder mon putain de Daredevil ? J’en ai rien à foutre, tu n’auras qu’à en bouffer jusqu’à vomir les week-ends où tu seras seule, ça te fera de la réserve.

 

Enfin, elle va tenter de me soutirer du fric, probablement bien conseillée par ses parents (et son avocate, mais c'est son job), j’accepterai avec amertume, elle gardera sa femme de ménage, et son 60% de temps de travail. Elle trouvera un pauvre con un minimum friqué pour améliorer un peu son standing social de façade, et ce sera reparti comme auparavant. La vie reprendra son cours normal, peut-être même qu’elle aimera aussi ce pigeon, à sa façon. Elle lui achètera des fringues, l’asservira de façon indolente, pour vampiriser de son compte en banque jusqu’à ses couilles, pour rien en fait, juste pour pouvoir continuer à être une zombie, sans rien changer, surtout pas la couche extérieure de parfait bonheur bourgeois de mes deux, creux et amer.

 

Avant, j’étais un clochard, à peu de choses près, je n’aurai aucun mal à diminuer mon train de vie, même si, pour les enfants, je ne veux pas trop de décrochage. Siphonne mon compte en banque, va te faire foutre, on va dire que c’est pour le bien des enfants, je vais t’accorder le bénéfice du doute, probablement. Mais s’il te plait, laisse moi tranquille, comprends qu’avec la liberté que je vais gagner, je fonctionnerai différemment, très différemment, contrairement à toi. Fais moi entière confiance, je vais être heureux, je vais m’occuper des enfants mieux que jamais. Ce que tu feras, toi ? Je crois que je préfère l’ignorer, tant que ça n’impacte pas (trop) les petits. En tout cas, c’est très informatif de voir comment on se comporte quand on se sépare, les vraies natures ressurgissent. Elle, matérialiste au possible, vénale et paresseuse, noyée dans un verre d’eau et qui pense tout contrôler. Moi, confiant jusqu’à l’excès, heureux d’être le meilleur des papas du monde, qui marche vers la liberté, prêt à payer un prix indécent pour ça, sans véritable raison valable. C’est un peu biaisé, je sais, mais je suis celui qui reprend sa liberté, celui qui estime avoir été exploité, vampirisé dans cette vie de couple. J’ai parfaitement le droit de chercher un autre futur que cette mort dans l’aigreur, probablement prématurée. J’ai juste du mal à accepter, finalement, l’idée de continuer à me faire sucer le sang (il n’y a bien que ça qu’elle accepte de me sucer depuis un bail) alors même que j’aurais retrouvé ma liberté. J’ai du mal avec ça, mais je sais que je finirai par céder, pour que l'on ne m'accuse pas de nuire au bien être des enfants. Je veux juste lui opposer assez de résistance pour qu’elle comprenne que cette période d’exploitation est terminée.

4 personnes aiment ça.
VraiEsclavagiste
J'ai juste une question: "Par un connard de mâle standard"... Soyons clairs! Il n'y a rein de plus con qu'un homme amoureux, surtout dans ces échecs.... Mais est ce que le fait d'être un mâle "ordinaire" est mal ? bien entendu, je pourrai faire un tas de jeu de mot sur mal et mâle... Parce qu'une femelle est mieux? En quoi???? Je vais être honnête.. rien que ce titre ne m'a pas donné envie d'aller plus loin.... J'ai bien lu le premier volet (qui lui ne comportait pas ce terme), mais de voir ce passage m'a fait fermer les volets au reste... J'aurai pu suivre, compatir.... Mais non... rien que la seconde partie du titre ne me donne vraiment pas envie de compassion ou autre... D'autre le font? Grand bien leur fasse!........
J'aime 23/03/25
genderbender
@vraiesclavagiste : relisez le titre du premier volet... l'autodérision, ça vous parle ? la déduction aussi ? d'après vous ça peut vouloir dire quoi si je me présente comme un "connard de mâle standard" ? c'est probablement plus profond que votre jugement à l'emporte-pièce, mais je ne suis pas certain d'avoir envie d'en discuter avec vous...
J'aime 23/03/25
VraiEsclavagiste
Donc l'auto dérision oui, la dérision, non... Je vois !... 1f609.png
J'aime 23/03/25
genderbender
Vous n’avez manifestement rien compris à ce que je tente d’exprimer ici (et c’est peut-être de ma faute) donc votre « dérision » s’apparente à du dénigrement et à une attaque gratuite. Et j’ai du mal avec ça : quel est le but ? Assouvir votre masculinisme latent mal assumé ? Vous avez le droit de ne pas aimer ce que vous lisez, vous avez le droit de commenter / critiquer ce que vous avez lu, vous avez le droit de ne pas lire, mais commenter pour dire que vous n’avez pas lu, et pourquoi… comment dire… je m’arrête là, on va rester polis
J'aime 23/03/25
Ossaum
Moi j'ai lu, les 4 volets. Je ne ferai aucune "analyse"sur le fond. C'est votre histoire et je n'en ai absolument aucune envie, ni aucun droit bien évidemment. Je trouve ça courageux de se mettre autant à nu. Qu'on soit homme ou femme, Dom ou soumis(e), partager ce qu'on vit vraiment, sincèrement (ou au moins le + sincèrement possible) est un droit que J'aime avoir, et à voir, ici sur ce site. Moi J'ai besoin de cet espace de liberté. Bonne continuation à vous genderbender.
J'aime 23/03/25
genderbender
Merci Ossaum, je dois vous avouer que cette mise à nu m’a fait beaucoup de bien sur un plan psychologique.
J'aime 23/03/25
Ekhko
Pour résumer VraiEsclavagiste, il dit "lol j'ai pas lu", pas parce que c'était trop long, mais parce qu'il n'a pas aimé le titre... Bender a raison, pourquoi ne pas simplement passer votre chemin si commenter pour dire que la forme du titre déplait est la seule chose "constructive" que vous avez trouvée à dire ? Ici, il y a beaucoup de policiers du style, de l'injonction à la modération et à l'auto-censure, que ça soit dans l'écrit ou la photographie personnelle. On pourrait se laisser respirer un peu les uns les autres, se tolérer. Ce que raconte Bender n'est ni dangereux, ni illégal. Et les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Surtout ici. Bender, j'ai tout lu, même si jusque là je n'ai jamais réagit en public. C'est un récit très personnel où, plus que de documenter ce que tu traverses, révèle beaucoup de choses de toi. Je rejoins Ossaum dans les grandes lignes,. C'est une mise à nu assez remarquable dans le sens où il faut être autre chose qu'un "connard de mâle standard" pour assumer ce type d'exercice. L'expression de soi a quelque chose de libérateur, mais se mettre à nu c'est s'exposer à la critique et au jugement, et c'est courageux. C'est sans doute ça qui fait peur, le risque d'avoir mal d'être incompris ou rejeté pour avoir l'audace d'exprimer ce qu'on ressent. Ne rien dire c'est se laisser marcher sur les pieds, c'est t'inciter à te cacher dans l'ombre, devenir invisible pour ne pas heurter les autres d'apparaître comme "toi" et à garder le poids des non-dits, parfois bien trop lourd à porter seul. C'est manifestement ce que tu es en train de réaliser, même si, vu ce que tu racontes, ce poids tu l'as porté sans le comprendre pendant trop longtemps. Si t'exprimer est quelque chose que tu n'as pas l'habitude de faire au quotidien, je ne peux que t'encourager à persévérer. Ne pas t'effacer, à cause de la forme ou même du fond, c'est mettre des mots sur qui tu es et ce que tu vis. C'est, avant toute chose, apprendre à mieux t'écouter toi-même, et vivre pour toi-même.
J'aime 23/03/25 Edité
genderbender
Merci chère Ekhko, tes mots me vont droit au cœur. Et oui, ce que je vis est intense, libérateur, angoissant, douloureux mais je suis heureux d’avoir décidé de le partager ici, ça m’aide à ancrer ce chemin un peu plus dans la réalité, à ne pas laisser ça de côté en me taisant, puis en m’efforçant de me persuader que tout est oublié, classé. Et ne t’inquiète pas, l’indifférence ou les reproches de fond ou de forme, je m’en tape. C’est juste que là, c’était une attaque parfaitement gratuite et idiotie que je ne pouvais pas laisser passer, tu commences à me connaître un peu
J'aime 23/03/25
Luxurésens
J'ai dis que je ne jugerai pas mais je vous souhaite juste de vous pardonner à vous même et d'avancer désormais dans le plaisir de la liberté d'être. Merci pour ces 4 volets magnifiques que j'ai dévoré avec avidité.
J'aime Il y a 17 heure(s)
gitane sans filtre
Ni déçue ni étonnée ... je me demande si ça vous fait du bien, de poser les mots, d'avoir "un semblant" d'écoute, je trouve ça aussi courageux (d'autres l'ont dit) et je crois que pour faire le deuil d'une histoire, d'un chemin de vie, savoir se libérer de ses maux est salvateur (chacun à sa manière, chacun avec sa vision, chacun avec sa sensibilité). Fin de ce livre, bienvenu aux nouveaux chapitres
J'aime Il y a 17 heure(s)
genderbender
@Luxurésens ☺️☺️☺️ je suis forcé de me contenir pour ne vous répondre qu'un enième mais toujours sobre : "merci"
J'aime Il y a 15 heure(s)
genderbender
@gitane sans filtre : merci encore à vous, mon coeur ne va pas tarder à bouillir ce soir
J'aime Il y a 15 heure(s)
PhatBrat
Puissiez-vous vous devenir enfin libre, surtout libre de vous aimer tel que vous êtes, dans la beauté de vos blessures en guérison, de vos défauts assumés et de vos qualités indéniablement nombreuses. La liberté ne vous rendra que plus beau que vous n'êtes déjà. Le chemin reste toujours plus important que l'objectif, et c'est ce chemin parcouru qui est magnifique.
J'aime Il y a 5 heure(s)