mia michael
par le Il y a 9 heure(s)
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Cette histoire se passe dans le futur, tous les gens sans exception sont majeurs. 

Personne n’est obligé d’obéir, ils acceptent ou pas ce qu’on leur propose.

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     Le lendemain matin, je me réveille tôt sur mon divan, parce que mon patron dort mal avec une autre personne. Il m’a promis « pas de glory hole », sauf dans quelques jours, s’il y a quelqu’un d’important. Oui, mais je travaille toujours ici pour le moment ? Je suppose. Si c’est le cas, je dois me dépêcher de mettre mon uniforme. Il n’est plus très frais, mais ici on est dans un endroit qui ressemble à l’Estaque, pas à Monaco ! Je descends et dis à Carla, la cheffe des serveuses :

     — Pardon pour le retard, Mademoiselle.

     Elle renifle et répond :

     — Tu es en retard et tu n’es pas fraîche, mais ici, c’est la mode Estaque.

     Exactement ce que je pensais. Elle ajoute :

     — Occupe-toi de Monsieur Jeannot.

     Il me regarde, comme si j’étais Marilyn revenue sur terre. J’aimerais faire équipe avec Marilyn. Elle était très « négligée ». Tous les gens qui ont écrit sur elle notent le fait qu’elle avait une forte odeur de transpiration, elle n’était pas clean du tout. Je dois avoir un peu la même odeur, pas lavée dans un uniforme pas lavé non plus. J’ai lu aussi qu’elle était généreuse, qu’elle aimait les enfants et les animaux et qu’elle était intelligente, contrairement à ce qu’on croit.  

     Je suis la Marilyn de Jeannot aujourd’hui. Il me lèche bien. Je sors de là un peu plus propre, enfin surtout à certains endroits. La terrasse est remplie de gens venus déjeuner ET me voir. Dans l’ensemble, ils me plaignent. Je demande à une femme d’une quarantaine d’années qui est sympa et qui me caresse toujours les fesses au passage :

     — Vous avez vu tout ce qui s’est passé, Madame ?

     Elle répond en me caressant à nouveau les fesses, ben oui, j’suis Fanny :

     — Oui, bien sûr, ils ne t’ont pas fait de cadeau. Tout est passé en direct sur World of India. Tu as aussi des films qu’on peut revoir. Heureusement que ton patron t’a dit que ça n’arriverait plus.

     Alors, là j’ai le choix, soit je suis embarrassée, soit je souris, flattée. Je lui réponds :

     — Mon patron m’a promis des aventures beaucoup plus agréables.

     La femme sympa répond :

     — Je rêve de toi.

     Elle me dit :

     — Tu sens bon.

     Tout se sait ici. Carla arrive et lui dit :

     — Quand vous voulez, Madame. Fanny est ici pour satisfaire les clients.

     Eh, doucement, c’est à mon patron de décider. La femme ne me déplaît pas, elle est bien en chair et elle a un beau visage. 

     Monsieur Edgard arrive, il est bien propre, lui, et il dit à mon admiratrice :

     — Elle va vous emmener dans une chambre, mais elle n’a pas beaucoup de temps, nous devons rencontrer le président.

     On va dans une chambre au premier étage. Sa porte est ouverte, ce qui signifie qu’elle est libre. Elle me prend dans ses bras pour m’embrasser. Elle est forte mais c’est agréable de sentir cette chair un peu molle contre moi. Elle me déshabille, je lui dis :

     — Je n’ai pas eu le temps de me laver ce matin.

     Elle répond :

     — Moi non plus, couche-toi sur moi dans la position du 69. 

     Je me couche sur elle et évidemment, je lui colle ma chatte sur la bouche et son nez file entre mes fesses. 

 

     Je crois qu’on aime ça toutes les deux, parce qu’il ne faut qu’un peu plus de cinq minutes pour qu’on arrose le visage l’une de l’autre.

     Mon patron devait être derrière la porte, parce qu’il entre aussitôt et lui dit : 

     — Fanny a fait ce que vous souhaitiez ?

     Elle répond : 

     — Oh oui.

     — Demain, elle sera certainement là.

     La façon dont il le dit, ce n’est pas sûr

     J’embrasse la femme sur la bouche et je demande à mon patron :

     — Je peux me laver, Monsieur ?

     — On n’a pas le temps, habille-toi… Vite.

     Bon, une Fanny qui sent la sueur et la chatte enfile des vêtements qui auraient bien besoin d’être lavés, eux aussi. Dès que je suis prête, on descend dans le bar. Les clients sont ravis de me revoir, mais mon patron leur dit : 

     — On doit aller au Fort, on sera de retour dans une heure  

     Pourquoi ? Mon patron ne me le dit pas, il est pressé.

     On marche rapidement vers le Fort. Quand on y arrive on prend un ascenseur pour se retrouver au sommet. Il y a une très grande table. Plusieurs hommes et femmes sont attablés devant des écrans. 

     Il y a aussi plusieurs fauteuils dans lesquels sont assis des hommes et des femmes. Côté hommes, il y a le Président Shendy, un Indien et un Asiatique. Mon patron est le seul Occidental. Il y a aussi deux belles Asiatiques d’âges différents. Elles sont assises l’une à côté de l’autre. Sans doute des petites amies ou des courtisanes. Mon patron me dit :

     — On va dire bonjour... très poliment aux gens dans les fauteuils. 

     Il va s’incliner devant eux tandis que moi, je fais une révérence en disant :

     — Je suis Fanny, à votre service. 

     Une des Asiatiques, celle qui a l’air un peu plu âgée de près, me dit :

     — Enlève tes vêtements.

     Je regarde mon patron et il hoche vigoureusement la tête. Je réponds :

     — Oui Mademoiselle.

     Elle me sourit, elle ne doit pas avoir l’habitude qu’on l’appelle « Mademoiselle ». Qu’est-ce que j’en sais, moi ? Elle dit au président Shendy :

     — Elle est naturelle ?

     — Elle n’a qu’une seule dent qui a été remplacée, Madame Xiu, tout le reste est naturel. 

     Par contre, Madame Xiu et l’autre Asiatique sont un peu refaites, entre autres les yeux. Si vous regardez des feuilletons coréens ou japonais, vous voyez ce que je veux dire.

     Une des femmes qui est à table devant un écran dit :

     — Il faudrait qu’on puisse la voir nue.

Madame Xiu regarde Monsieur Shendy, qui me dit :

     — C’est ce qu’elle va faire. Déshabille-toi, petite.

     Quand je suis nue, un des hommes qui se trouve devant un autre écran dit :

     — Le Président de Univers Co. voudrait la voir faire les positions de l’esclave à vendre.

     C’est à nouveau la Chinoise, Madame Xiu, qui dit :

     — Yao.

     C’est tout et on dirait que ça suffit. Il ne faut que quelques minutes pour qu’un Chinois arrive. C’est un grand costaud et il me regarde. Aussitôt, je recule. Madame Xiu me dit :

     — Tu ne dois pas avoir peur si tu fais ce qu’il te dit. 

     J’ai peur ! Le chinois baraqué me dit :

     — Enlève tes vêtements.

     Ça, je sais faire. Quand je suis nue, il me donne différents ordres :

     — Bras levés, tourne sur toi-même, à quatre pattes, cambre-toi.

     Et enfin :

     — Debout et saute sur place en tournant lentement sur toi-même.

     Quand je suis tournée vers la table, je vois qu’ils sont tous occupés à taper sur leurs claviers. Madame Xiu dit à Yao :

     — 我们应该买吗 ? (Devrions-nous l’acheter?)

     Il répond :

     — 是的 (Oui.)

     J’avoue, c’est du chinois pour moi. Je suis au milieu de ces gens, nue. Un peu comme si j’étais un joli poisson sur l’étal d’un poissonnier. Je suis fraîche, enfin, je sens un peu le poisson et je suis aussi… terrorisée.

     Les enchères s’entrecroisent, oh mon Dieu, je n’en demande pas tant, je veux retourner à Marseille. Ils ne parlent ni en $ ni en Yuan, la monnaie chinoise… Et je suppose que Madame Xiu lance un chiffre.  C’est tout, plus personne ne parle jusqu’à ce que Monsieur Shendy lui dise :

     — Elle est à vous, chère Madame.

     Les gens qui faisaient des enchères par le Net ferment leurs PC, saluent et s’en vont. Monsieur Edgard me dit tout bas :

     — Va te mettre à genoux devant ta nouvelle propriétaire.

     J’appartiens à quelqu’un ? C’est tout à fait illégal, ça… comme tout le reste, aujourd’hui. Je vais me mettre à genoux devant elle, les yeux baissés. Elle dit :

     — Assieds-toi sur mes genoux.

     Là, je suis embêtée, car je dois lui dire :

     — Pardon Madame, mais je risque de vous tacher.

     Ça la fait sourire et elle répond : 

     — Ce n’est pas grave, place ton bras autour de mon cou. 

     Je m’assieds sur elle en mettant mon bras comme elle m’a dit. Elle me caresse un peu et elle me renifle. Monsieur Shendy lui dit :

     — Félicitations, chère Madame, quand vous voulez je vous en rachète 49 %.

     Je sais que je dois la fermer mais tout est tellement dingue que je dis à ma propriétaire :   

     — Je préfère rester entière, Madame.

     Là, il y a un inquiétant silence et puis Madame Xiu rit. D’un rire aigu, comme les Chinoises. Elle me dit :

     — Hé bien, petite insolente !

     — C’était juste pour vous amuser.

     Elle dit :

     — Tu es plus intelligente que je ne pensais.

     Elle me caresse les seins et elle s’adresse à mon patron :

     — Vous êtes partant pour une escale à Istanbul, puis le tour des Seychelles ?

     Il répond :

     — Avec plaisir, Madame Xiu.

     — Un de mes employés vous accompagnera.

     On s’en va ? Oui, on quitte le Fort Caveaux. Je sais ce que je quitte, mais qu’est-ce qui va m’arriver ? C’est un peu le cas de tout le monde… 

     — On sort du Fort, un Chinois grand et costaud nous dit :

     — Bonjour, je suis Yao, je vous accompagne.

     Là, il me prend dans ses bras et il me lève pour m’embrasser sur la bouche. Je lui rends son baiser. J’évite de vexer les Chinois qui pèsent 100 kg… de muscle.

     Mon patron fait un peu la tête, enfin c’est l’impression que j’ai. Il y a un petit véhicule tous terrains devant le fort. Il me donne un paquet de vêtements et me dit : 

     — Habille-toi.

     Il y a un jean, un tee-shirt et des baskets, l’uniforme des filles. Yao nous dit :

     — Montez.

     On va sur la banquette, je ne suis pas à l’aise, bien sûr. Yao conduit plutôt cool, heureusement pas trop vite. Il va jusqu’au petit port, où un bateau rapide nous attend. Madame Xiu devait être sûre de gagner les enchères et d’avoir la précieuse fille que des gens richissimes voulaient tous. Mon Dieu, mes fesses et moi, on a tant de valeur ? Il faut que je sois lucide, ce n’est pas moi qui ai de la valeur, c’est le fait que les gens aiment mes aventures…

     On arrive au port, Yao sait où amarrer le bateau, tout est prévu. On descend du bateau et, à la sortie, un taxi nous attend. Il nous conduit à l’aéroport de Marseille Provence.

     Yao nous dit :

     — Il n’y a pratiquement pas eu d’enchères, ce qui fait qu’on est trop tôt, on va faire les formalités de douane.

     Je ne veux pas me vanter, mais je vois bien que des gens me reconnaissent. Ils me sourient. Personne n’aurait l’idée de critiquer Fanny qui montre ses fesses, sans doute parce que je suis avec Yao. 

     Je ne sais pas ce qu’il a comme documents, mais la police et les douaniers nous laissent passer sans rien nous demander. Il nous dit :

     — On va manger à la cafeteria, j’ai des choses à vous dire.

     Je vois bien que ça ne plaît toujours pas trop à mon patron, le fait que ce soit Yao qui décide tout, mais je leur appartiens maintenant. Est-ce que c’est vraiment légal, ça ? Est-ce qu’on peut vendre les gens comme ça ? Il y a des conflits sanglants dans différents endroits du monde, mais les autorités mettent tout le monde dans le même panier et adorent promulguer des lois liberticides ? Yao me serre le bras.

     — Aiiieeee ! Pardon Monsieur. Je vous écoute. 

 

À suivre.     

 

Merci à Bruce Morgan pour le super dessin.

Nos livres sont ici :

https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=search

 

 

 

 

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Marc Nancy
Le 69, que du plaisir partagé !
J'aime Il y a 5 heure(s)
mon nombre favori, surtout avec l'homme dessus !
J'aime Il y a 4 heure(s)