ZarathoustraDom
par le 18/11/24
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Elle se tenait là, debout, devant Lui, entièrement nue...

L'espace d'une fraction de seconde, elle vit défiler dans sa tête la succession d'événements qui l'avait conduite là. Son mariage, toute jeune fille d'à peine ving ans, innocente et sans expérience, davantage pour fuir sa famille et son environnement de vie que par amour véritable. Ses deux enfants, désormais majeurs et indépendants. Le constat d'échec de sa vie sentimentale, avec son mari absent même quand il était là. Et surtout, la prise de conscience toute récente du désastre de sa vie sexuelle, quand sa jouissance avait été plus forte que lorsqu'elle se faisait prendre en levrette par son mari qui jouissait en elle en quelques minutes... Cela était survenu lorsqu'elle s'était masturbée après avoir visionné par hasard (étais-ce vraiment un hasard ? se demandait-elle rétrospectivement !) le film "A dangerous method", et en se remémorant la scène où Keira Kinghtly (dans le rôle de Sabina Spielrein) se fait fouetter par Michael Fassbender (dans le rôle de Carl Jung). Puis cette soirée chez des amis où elle avait rencontré cet homme. Elle, presque dépressive, n'osant s'avouer le désastre de son mariage, peu encline à s'impliquer dans les conversations futiles de cette soirée. Lui, élégant, souriant, à l'aise avec tout le monde... Vers la fin de la soirée, Il était venu vers elle, et lui avait juste dit "Claire - c'est bien ainsi que vous vous prénommez, je crois - je vous ai observée depuis le début de la soirée, vous avez un air triste, quelque chose ne va pas dans votre vie, je voudrais pouvoir faire quelque chose pour vous."

Et maintenant, elle se trouvait là, debout, devant Lui, nue comme une chrysalide sortie de son cocon. Les yeux baissés. Les mains croisées devant sa vulve, dans un dernier geste de pudeur, de honte et de peur mêlées...

Il était assis dans son fauteuil, vêtu d'un costume sombre à la coupe moderne, d'une chemise d'un blanc immaculé, de chaussures vernies, et d'une cravate de la même couleur et du même tissu que le costume. Un ensemble qui lui conférait un air suranné mais élégant et sûr de lui. Il ne disait rien, il se contentait de l'observer, attentivement...

Elle restait là, debout, nue, n'osant interrompre le silence, ni lever ses yeux sur Lui, dont elle sentait pourtant l'intensité du regard sur son corps...

Dans une fulgurance, elle se rappela à nouveau le frémissement qui avait saisi tout son corps et échauffé son esprit losqu'il avait proconcé ces paroles "Je voudrais pouvoir faire quelque chose pour vous"... Elle l'avait regardé, interloquée, ne sachant quoi répondre. Son mari était à quelques pas d'elle, mais semblait indifférent à ce qui se passait, en conversation avec un autre homme inconnu d'elle. Pendant quelques secondes, le temps avait été comme suspendu. Elle avait l'impression qu'il avait lu en elle, qu'il avait deviné tout son désarroi, qu'il avait compris tout son désespoir...

Et désormais, elle se retrouvait là, entièrement dénudée, debout, à attendre ce qui allait se passer, n'osant prendre la moindre initiative.

Quand elle avait sonné à sa porte, et qu'Il lui avait ouvert, il s'était contenté de lui dire : "Je vous remercie d'être venue, et je suis très heureux que vous soyez là. Si vous ne voulez pas poursuivre, il est encore temps de tourner vos pas, et de m'oublier. Dans le cas contraire, je vais vous attendre dans la pièce à côté. Vous resterez ici, et vous enlèverez tous vos vêtements. Je dis bien : tous ! Vous devez abandonner tous les oripeaux de votre ancienne vie, et vous présenter à moi dans votre nudité originelle, telle un nouveau-né. Car il s'agit bien d'une nouvelle vie. Si vous me faites confiance, c'est une re-naissance que je vous propose. Prenez le temps de réfléchir. Je serai de l'autre côté de cette porte." Et il n'avait pas attendu sa réponse, lui avait tourné le dos, et franchi une grande double porte en bois mouluré qu'il avait refermée derrière lui. Elle s'était retrouvé seule dans ce grand hall d'entrée...

Et à présent, elle se retrouvait de l'autre côté, debout, nue, yeux baissés, mains croisées devant son sexe, en face de cet homme assis dans son fauteuil. Elle avait remarqué en entrant le grand miroir devant lequel il lui avait indiqué d'un geste de se positionner. Elle comprenait qu'il pouvait ainsi la contempler de face, directement, et aussi l'observer de dos, indirectement et simultanément, par le truchement de ce miroir. Et donc, qu'elle ne pouvait plus rien dissimuler au regard de cet homme. Rien, sauf sa fente vaginale, dissimulée par ses mains croisées...

Mais justement, il venait de briser le silence, en disant "Il est temps de t'ouvrir à la vie, et à moi, belle Claire. Mets tes mains croisées dans ton dos. Tu ne ne dois plus rien me cacher. Ce sera la première règle de vie dans notre relation : tu seras une bourgeoise raffinée en public, mais une putain nue dans notre intimité."

 

12 personnes aiment ça.
ymerwhite
Bonjour. J'aime bien. L'analyse de départ sur l'état d'esprit de Claire. J'aimerai une suite. Bravo et bon courage. Au plaisir de communiquer.
J'aime 20/11/24
masque_gris
Tous les ingrédients pour faire saliver d'impatience d'en savoir plus ... Une très belle narration joliment formulée et de qualité. Merci pour ce partage prometteur car le devenir de Claire doit intriguer de nombreux lecteurs dont je fais parti...!
J'aime 20/11/24
ZarathoustraDom
@ymerwhite @masque-gris Pas sûr qu'il y ait une suite... C'était juste l'inspiration du moment à la vue de cette photo trouvée sur Internet... 1f609.png Et quoi de mieux que de laisser l'imagination de chacun et chacune fonctionner sans limite ? sourire...
J'aime 20/11/24 Edité
masque_gris
@ZarathoustraDom. La cérébralité est la sève nourrissante de bien des plaisirs que nos imaginations aiment embraser. La photo très sensuelle et votre approche d'un potentiel scénario entrouvrent la porte à de savoureuses suites que chacun et chacune "écrira" au diapason de ses attentes. Il serait intéressant que chacun ou chacune en esquisse sa version suivant ses affinités de Dominant(e) ou soumis(e)...?
J'aime 20/11/24
ZarathoustraDom
@masque-gris Façon cadavres exquis, donc ? Pourquoi pas ? A vous de commencer, si l'envie vous tenaille ! sourire...
J'aime 20/11/24
masque_gris
Cela ne me "tenaille" pas mais je vais me permettre une proposition...! Elle ne sera que l'expression de ma perversité virtuelle en l'occasion et j'encourage tous ceux et celles qui ont appréciés votre introduction à la nourrir de leur vision. L'imagination est si grisante quand elle nous entraîne librement, ce en quoi, nous sommes au diapason...!
J'aime 20/11/24
masque_gris
Ayant toujours rejeté son image, se trouvant banale comme lui disait sa mère, Claire n’avait jamais compris pourquoi certains hommes, même des proches, étaient attirés par ses courbes qu’elle avait maladivement cachées. Pourtant son corps et ses sens lui criaient ses envies qu’elle essayait d’étouffer en écoutant sa morale oppressante. Elle avait mis longtemps à accepter les sensations enivrantes que ses doigts lui procuraient quand, seule et toujours chavirée par la honte, elle se découvrait en se caressant frénétiquement et se révélant à elle même. Elle savait les capacités de son corps et en avait peur tellement on lui avait appris que la femme n’avait pas le droit de s’aimer. Et là, face à ces miroirs qui la dénudaient comme jamais elle n’avait imaginé pouvoir l’être, elle ne cessait de se demander comment elle avait pu accepter d’être dans cette posture qu’elle jugeait obscène et pourtant tellement enivrante. Elle était consentante même si elle se savait rougissante de honte et de désirs inavouables... Elle n’osait pas lever la tête et pourtant elle sentait son regard qui savait tout d’elle et elle en acceptait la perversion… ! Mais qu’est-ce la perversion quand elle attise le désir en révélant les envies de l’autre. Bonne épouse, elle s’était efforcée de l’être et n’avait jamais compris ce que son mari lui reprochait en se plaignant d’avoir besoin de lubrifiant pour se vider comme il le souhaitait… ! Pourtant, à cet instant, nue et totalement impudique face à cet inconnu, elle savait que ce qu’elle sentait s’écouler entre ses superbes cuisses qu’elle avait écartées comme il l’exigeait, elle était femme, terriblement désirable et sulfureusement excitée. Comment pouvait-elle se sentir ainsi et y prendre autant de plaisir. De son époux, elle avait tout accepté même les positions et demandes les plus dépravées. Elle l’avait satisfaite sans elle y prendre jamais plaisir. Son éducation l’avait forgée sans jamais l’y préparer et cet homme, sans quasiment rien tout en lui dire, lui faisait entendre des silences qui lui parlaient, la faisant se redresser, se sentir vivre … Elle savait qu’elle accepterait tout ce que cet homme lui demanderait car il la comprenait… Oui, elle était nue, délicieusement nue et prête à tout apprendre, à tout accepter, à tout comprendre et tout oser à s’en délecter sans honte et ravissement… Il lui avait entrouvert la porte de ses peurs et dorénavant, elle n’y trouverait que la source de ses plaisirs… - Approche Claire, mets toi à genoux à mes pieds et surtout, comprends que devant moi seul tu ne devras baisser les yeux. - Je ne me reconnais plus Monsieur tellement je suis troublée mais pour une fois, ma docilité ne me paraît pas contrainte non acceptée. - Ta soumission sera ta liberté, ose m'accorder ta confiance et laisse moi guider la femme que tu ne soupçonnes pas encore être… ?
J'aime 21/11/24
Thya
Bonjour, je n'ai pas encore lu, mais la photo est juste magnifique !
J'aime 21/11/24
ymerwhite
#masque-gris et #zararhoutadom cette suite est pas mal du tout vous devriez rassembler vos forces et en faire un texte unique et le poster dans la rubrique histoire. Je me serais volontiers engager avec vous mais je suis déjà engagé sur une histoire. Que vous trouverez dans la rubrique histoire justement. "Le jardin". Je serais enchanté de partager des idées avec vous .
J'aime 21/11/24