Désiré
par le 07/11/24
103 vues

Un néophite me demanda sur cet site, il y a peu: le BDSM, comment çà marche?

La meilleure manière de l'expliquer, c'est peut-être d'expliquer mon parcours qui n'est pas celui d'un connaisseur, mais de celui qui aurait aimé en être un.

Tout a commencé pour moi lorsque j’avais 21 ans. Je faisais mon service militaire à la marine belge. Ce jour-là, nous traversions l’équateur avec le MS-ZINNIA et, comme il se doit, un certain nombre d’épreuves étaient prévues pour les cinq nouveaux, dont je faisais partie.

Traditionnellement, les officiers ne participaient jamais.

Rien de bien méchant. La première épreuve était de ramper dans un tuyau de 80 cm de diamètre. Nous étions ralentis dans notre progression par un puissant jet d’eau provenant de l’autre côté du tuyau.

Le jet était si puissant que mon slip de bain, probablement déjà fort usé, se déchira. Je me suis retrouvé tout nu de l’autre côté sous les rires complices des autres matelots. On me dit que, finalement, c’était pas si mal. On me demanda de rester nu.

La deuxième opération était de boire de la bière dans laquelle flottait des gros morceaux de pain d’épice, dans un pot de chambre. Cela ressemblait à s’y méprendre au produit de nos intestins. J’ai donc du me mettre à genou, derrière en l’air et boire.... Ce fut ma première soumission, alors que je n’en avais pas du tout conscience.  En effet, personne ne songeait à une position du BDSM dont tout le monde ignorait jusqu’à l’existence.

Tout le monde ? non, pas tous.

Lors d’une escale, quelques jours plus tard, un sous-officier, de plus de vingt ans mon ainé est venu me trouver et me demanda :

  • J’aimerais te montrer quelque chose. Serais-tu libre dans quinze jours (lorsque nous rentrerons à la base)? ?

C’est ainsi que je me suis retrouvé dans le studio qu’il louait pas loin de la caserne.

  • Laisse-moi te montrer quelque chose, mais… ne dis rien avant que j’aie fini mon explication.

Il me montra des photos dans un album érotique où des garçons, entièrement nus, se faisaient flageller et pourtant bandaient durs. C’était signé ‘Pierre Darville’. J’ai maintes fois tenté de retrouver sur internet cet artiste qui ne prenait que des photos de nus masculins, mais sans succès. Probablement a-t-il fini sa carrière bien avant l’avènement du net.

Tout en feuilletant l’ouvrage, il m’expliqua que ces garçons étaient volontaires. Chose troublante. Qui pouvait aimer se faire torturer de la sorte.

C’est alors que ses explications éveillèrent mon intérêt.

  • Lorsque tu t’es retrouvé nu, à la caserne, devant les autres, as-tu éprouvé de la gêne ?
  • Non pas vraiment ! Il faut dire que les copains rirent de bon cœur. Je sentis qu’il s’agissait de complicité et non de jugement de quelle que nature que ce soit.

Il prononça pour la première fois  le terme de BDSM, dont je n’avais jamais entendu parler qui est l’acronyme de Bondage, Domination, Sado-Masochisme.

A peine rentré à Ostende, mon port d’attache, j’ai écrémé les bibliothèques et les librairies mais je n’ai rien trouvé. Quelqu’un m’avait parlé de BDSM et je voulais savoir. J’ai donc revu mon sous-officier et nous nous sommes rencontrés dans un bistrot pas loin de la caserne.

Je connaissais seulement la signification de deux mots : Le masochiste est une personne qui jouit de la douleur qu’il endure, et le sadique est celui qui se régale de voir le maso gémir sous ses coups. J’accordais à cette pratique un jugement de valeur qu’elle ne mérite pas. Tout çà du fait de la religion catholique dont tout le monde ou presque, à cette époque, était imprégné.

J’ai donc évité de juger et me suis souvenu d’une maxime d’André Malraux : ‘ Juger, c’est de toute évidence, ne pas comprendre’. Aujourd’hui je la  paraphraserais en disant que juger, c’est une volonté de ne pas comprendre.

Pour comprendre, il fallut que je me départisse du mode de pensée chrétien qui était le mien, et que je fasse abstraction de la morale héritée de mes parents et de mon entourage. Je l’ai fait, parce que je voulais comprendre.

Cela a duré longtemps, toujours autour d’un verre ou lors d’un repas. Il m’a tout expliqué :

Le BDSM : un jeu de rôle

Il m’expliqua que le BDSM est un jeu de rôle : En fonction de ses sensibilités, l’un choisit d’endosser le rôle de maso, et l’autre le sado. Les rôles ne sont pas immuables, mais, dans certains cas, interchangeables. Les rôles doivent être clairs pour plus de sécurité.

Il y a des règles strictes, mais je m’aperçois que sur ce site ‘bdsm.fr’ beaucoup de gens se disent soumis ou dominants et ne savent pas vraiment à quoi ils s’engagent.

Celui qui choisit d’être maso évolue toujours nu, contrairement au sado qui peut choisir. Le sado tutoie le maso, et le maso vouvoie le sado.

Celui qui endosse le rôle de maitre ou dominant doit donner des ordres clairs, compris et sans ambiguïté pour le soumis (aussi appelé “esclave“) et doit évoluer dans un cadre bien balisé. Une discussion s’impose donc.

Choisir librement son rôle garantit une séance de BDSM réussie, et un instant intime d’une grande complicité. Ensuite chacun peut  donner libre cours  à ses envies et ses fantasmes tout en maintenant la place choisie durant la séance. Ici, on parle de séance et pas de sexe, car le BDSM n’est pas que du sexe, même si c’est plaisant.

Le BDSM : d’abord le mental

A cette époque, les salles de sport n’étaient pas légion, et je fréquentais une des salles de la Marine à Bruges. J’aimais cela. Quand on fait du sport, ce n’est pas qu’on recherche d’avoir mal, mais on en accepte l’éventualité de bon gré. C’est la même chose pour celui qui joue au foot ou qui pratique tout autre sport. Tout se passe donc d’abord dans le mental. Cela peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant d’accepter.

De nos jours, on est de plus en plus nombreux à avoir entendu parler du BDSM, mais beaucoup de personnes le considèrent encore comme un tabou et ont honte de ressentir le besoin de l'essayer . Certaines personnes le considèrent même comme une forme de violence ou d’abus. Les perversités sont toujours dépeintes de manière négative et un certain nombre de professionnels de la santé mentale condamnent toujours le BDSM.

En revanche, de nombreux thérapeutes assurent qu’être excité par quelque chose de bizarre ou de désagréable est tout à fait normal. Cela fait tout simplement la nature humaine et qu’il ne faut pas en avoir honte. A titre d’exemple, il est peu probable qu’un homme aime de se faire gifler quotidiennement, alors que, dans un contexte sexuel, il adore çà.

Le mental nous a toujours dicté des comportement “moraux“ mais qui ne rendent pas toujours heureux.

Le BDSM : un art de vivre

Mon adjudant (appelé Maitre en Marine) m’apprit au fil des semaines qui suivirent, toujours autour d’un verre, que, sous l'асrоnуmе BDSM se сасhеnt dе nоmbrеusеs pratique vаrіéеs qui pouvaient être intenses. Bіеn аu-dеlà dе l'іmаgе stéréоtурéе du mаîtrе еt dе l'еsсlаvе, je découvris que cet univers, qui rероussе sans сеssе les limites sexuelles, agrémenté par des jеuх sulfureux seraient de nature à me plaire et que le BDSM était un art de vivre.

Il m’a fallu longtemps pour comprendre que vivre, c’est être acteur de son propre devenir, et on ne vit vraiment que lorsqu’on est heureux. Dans le cas contraire on subit la vie. Il m’a fallu longtemps pour admettre que le BDSM me fit découvrir l’amitié, la joie, la paix, mais aussi la patience, la bonté, la fidélité, la douceur et la tempérance, Il m’a fait découvrir que le bonheur n’est jamais dans la possession, mais dans l’abandon, que le vrai bonheur n’est pas dans le paraître, mais dans l’être, et que le vrai bonheur est, surtout pour le soumis, dans l’abandon et le “lâché prise“. Pour un soumis, le vrai bonheur est de “déguster“ la douleur infligée par son dominant, et que le vrai bonheur ne se fantasme pas, il se vit. Attention que lorsque je parle de ‘douleur’, je ne parle pas de ‘souffrance’. La nuance est importante.

Le BDSM est un ART.

A comme AIMER

Entre les partenaires nait forcément une grande complicité d'esprit, d'âme et de corps. C'est presque une fusion. 

R comme RASSURER

Entre les pertenaires la confiance est totale. Elle est comme les allumettes: elle ne sert qu'une fois. Soyons y vigilant. Cette confiance totale est  une garantie que tout ira bien pour l'un et pour l'autre. Le soumis peut "lâcher prise" en toute confiance. N'oublions toutefois pas le SaveWord, garantie supplémentaire. 

T comme TORTURER

La torture est réelle. Elle se traduit par des gémissements, des mots et des gestes, toujours dans un contexte consensuel. Cette torture, que le soumis réclame, produit les endorphines qui soulage et rend même le supplice agréable et l'ocytocine qui nous pousse à en redemander. 

Le BDSM est-il moral ?

A l’époque où je fus initié, il était hors de question d’en parler à son entourage, surtout si cet entourage pratiquait une conviction religieuse, que ce soit le christianisme, le judaïsme ou l’islam, peu courant dans nos contrées à mon époque. J’ai pratiqué, j’ai découvert des ouvrages au fil des ans, j’ai lu des témoignages parfois dramatiques où des adeptes du BDSM se suicidèrent à cause de l’hostilité qui régnait autour d’eux, car l’ensemble du corps scientifique considérait cette pratique comme une déviance.

Aujourd’hui, ce même corps scientifique est un peu moins catégorique, mais je remarque quand même qu’il est plus facile de faire son coming out que de dire qu’on est adepte de cette pratique.

J’ai souffert beaucoup de cette morale. J’ouvrais ces ouvrages en cachette, je les louais sous un  faux nom, je rencontrais loin de chez moi, quand c’était possible, car quand on est marié, tous les déplacements doivent être justifiés. Les chaines de la morale étaient plus douloureuses que l’entrave due au BDSM.

Ce n’est que vers cinquante-cinq ans que je me suis départi du mode de pensée que j’avais reçu en héritage. Depuis ce moment j’ai lu, j’ai pratiqué, mais jamais plus je n’ai eu à souffrir de la morale. Ma prière à Dieu fut : “maintenant Seigneur, c’est entre toi et moi“.

J’ai compris que l’homme avait trois entités en lui : L’esprit, siège de la réflexion, l’âme, le siège du ressenti et le corps, outil d’expériences admirable. Il fallait que j’expérimente.

Je remarque aussi que la majorité de ceux qui suivent la morale établie ne sont pas heureux. Leur visage fermé montre à quel point ils subissent la vie plutôt que d’en jouir.

Le BDSM : infinité de pratiques

Avec l’avènement d’Internet, j’ai appris que les pratiques sexuelles sont multiples et peuvent varier à l’infini selon les envies des participants. Tout dépend de la créativité et de l’imagination des participants. Il faut juste ne pas perdre de vue que cette pratique est étroitement liée à la douleur, la contrainte, l’humiliation érotique, des jeux de mise en scène de fantasmes,

Le BDSM : Confiance et communication claire

Plusieurs fois, mon sous-off avec lequel je sympathisais de plus en plus m’expliqua que les  jeux sexuels s’adaptent à nos envies profondes, mais aussi à nos limites. Les jeux, leur intensité doivent être décidés de commun accord, exprimés de manière claire. La communication et la confiance sont les clés de voûte d’une séance réussie. Les règles arrêtées doivent être validées par chacun des participants de manière non équivoque. On ne se lance pas dans une séance BDSM pour faire plaisir à l’autre. Chacun doit aussi y trouver de la joie.

Personnellement au début, lorsque je recevais le coup de fouet, je me mordais les lèvres en me disant que cela plaisait à mon dominant.... Ce n’est pas suffisant. On en a parlé et puis il m’a donné “une récompense“, par exemple une caresse sur les bourses ou sur toute la longueur de la hampe, ou d’autres endroits, avant de poursuivre.

C’était agréable de sentir quelqu’un d’aimant, à qui je pouvais parler de tout, en toute confiance qui me touchait partout alors que j’étais entravé par des menottes à une croix de Saint-André. Je savais qu’il ne cherchait que mon plaisir… et moi je cherchais le sien.

Aujourd’hui, Il n’y a que des  clichés sur la toile et les mecs fantasment sur des mensonges. Un moment BDSM est  unique, n’appartient qu’à nous, ne ressemblera à aucun autre et sera ce qu’on désire qu’il soit. Le dominant garde  le choix du scénario, et le soumis la joie de la découverte.  Ce moment se décline comme on l’a décidé ensemble et selon l’intensité qui nous convient.

Si les explications durèrent plusieurs semaines avant de se lancer, c’est qu’il voulait me préparer  psychologiquement et mentalement. C’est agréable de discuter en toute simplicité avec nos partenaires de jeu des fantaisies qui nous excitent en sachant qu’il n’y aura ni moquerie, ni jugement.

BDSM : le mot d’arrêt indispensable

Alors que j’étais débutant et en mode “soft“, il m'enseigna de ne jamais accepter une séance où un mot d’arrêt ou “SaveWord“ n'a pa été défini. Il reste indispensable pour plus de sécurité. Même avec un partenaire régulier, ce mot reste indispensable, car l’excitation peut prendre le pas sur la raison. Le mot doit être pertinent pour permettre de comprendre que le dominant y va un peu fort. Eviter évidemment des mots comme “non“ ou “j’ai mal“ car ces mots font partie du jeu de rôle et encouragent le dominant à poursuivre avec encore plus de vigueur.

BDSM : disciplines phares

Les jeux érotiques ’gays’ que je préfère aux jeux ‘hétéros’ même si je suis marié, peuvent être doux et légers. C’est ainsi que j’ai commencé. D’autres paraissent plus hard, et d’autres peuvent être qualifiés d’extrêmes. C’est derniers, à part le fait qu’ils soient éprouvants, pourraient mettre en péril la santé aussi bien physique que mentale.

Le bondage ou ligotage  se retrouve dans pratiquement tous les jeux puisque c’est ce que plait au dominant : Faire de moi ce qu’il veut alors que je suis incapable de bouger, me voir me tortiller de douleur (toujours acceptée) ou m’entendre crier grâce (sans prononcer le save word).

Pour le dominant, l’effet visuel est très important. Il placera d’ailleurs ses cordes de manière esthétique. Le dominant assume sa domination et le soumis y consent de bonne grâce.

Tout est possible dans ces séances dans lesquelles le jeu de rôle occupe une place prépondérante.

Le tout est de bien choisir son dominant.

Mon premier jour de soumis

Durant plusieurs semaines, nous avions parlé, nous apprenions à nous connaitre. Ce que je retiens surtout, c’est ce que j’ai pu lui avouer sur ce que j’attendais de la vie, sur le bonheur, sur mes rapports à la sexualité. Il m’écoutais avec attention sans jamais de geste hostile, sans reproche, sans jugement.

Il ne fallait pas compter sur l’entourage pour parler de sexualité. Ce sont des choses qui ne se disaient pas. A lui, je lui ai parlé du plaisir que j’avais de me masturber, de varier mes positions, et puis du plaisir que j’éprouvai lorsqu’à l’internat, pour la première fois, une main autre que la mienne soupesa mes testicules, me fit bander ferme et me fit éjaculer. C’était jouissif, il n’y a pas d’autres mots.

Après m’avoir écouté il me dit : “si tu me fais confiance, je te ferai ressentir quelque chose de plus jouissif encore“. Et je lui fis confiance.

Il y avait longtemps plusieurs semaines que je n’avais plus été dans son studio, depuis ma visite où il m’avait montré les photos.

Il me demanda si je voulais bien me mettre torse nu, ce que je fis. Il me demanda s’il pouvait me bander le yeux… bien sûr. Et puis il me guida vers un coin de la pièce, me demanda de lever les bras à hauteur des épaules. Il me prit une main et la menotta à un mousqueton attaché au mur. Puis ce fut l’autre main. J’étais attaché les bras en croix, à sa merci.

Ensuite, il plaça délicatement des pinces sur mes tétons en me demandant  : “çà va“. Je n’éprouvais que peu de gène dans la mesure où les pinces ne serraient pas trop fort. Alors il serra les vis de plus en plus jusqu’à m’entendre geindre. C’était quand même supportable.

Ce qui devait arriver, arriva. Il prit son temps pour m’ôter les souliers, les chaussettes, puis le pantalon. lorsque je fus en slip, il passa ses doigts dessus, et sur les bords de l’élastique. J’avais envie de plus, j’avais envie d’une belle érection. Il soupesa mes testicules, les serra, ce qui me faisait un peu mal, et à la fois, ce n’était pas désagréable. J’en oubliai presque la douleur des pinces sur les tétons.

Je ressentis aussi une vive douleur lorsqu’il tira sur les pinces… en fait il ne tirait pas. Il avait ajouter des poids à chaque pince.

Ce qui me surprit et je m’en explique un peu plus loin, c’est que, malgré l’inconfort de la situation, je n’avais pas envie que çà s’arrête. Comment est-ce possible ? En effet, impossible de bander correctement puisque mon slip, assez serrant, empêchait l’érection.

J’avais oublié la bienséance, les convenances, la morale. Rien ne comptait plus que le plaisir d’être là, avec lui, qui me faisait du bien et qui se délectait de mes gémissements.

Il enleva enfin mon slip et ma verge se tendit et lui offrit une belle érection. Il passa sa main gantée d’un gant de crain sur ma verge, et me pinça les testicules ce qui m’arracha un cri de douleur.  Ca faisait mal, et en même temps je désirais qu’il continue.

Au fur et à mesure de nos séances, il me mordillait les parties sensibles,  les embrassaient, les suçait, les  caressait, les griffait avec ce qu’il avait sous ma main. Mes Oréoles et mes tétons, mon pénis, la peau de mes testicules, entre les cuisses subirent une délicieuse douleur.

La morsure, selon l'endroit et la puissance choisis, peut être un extraordinaire stimulus. J’ai ainsi découvert que les morsures sont l'expression naturelle et spontanée de la sensualité. Elles agrémentent l'acte amoureux de fantaisie et attisent le désir.

 Il me donna aussi  la fessée... Mine de rien çà me faisait mal. Cette zoné érogène,  frôlant l’anus, irradiait dans mon bas ventre et provoquait une semi érection. Ca faisait mal, mais je savais qu’il tenait à nos rencontres. C’est ce qui fit la différence.

Il me donnait aussi des coups de martinet qui laissaient des traces quelques jours.

A cette époque, il n’y avait pas de love shop comme on les connait aujourd’hui avec un infinité d’instruments de torture divers.

Malheureusement, nous nous sommes perdus de vue lorsque j’ai quitté l’armée. . A cette époque, nous n’avions pas tous le téléphone, juste le courrier postal qui laissait des traces.

Pourquoi aime-ton la douleur ? Grâce aux hormones

Lors de la première séance, je me suis interrogé : pourquoi, alors que la douleur me prend au tripes, çà me fait à ce point du bien que je n’ai pas envie que ça s’arrête ?

Simplement parce que le corps, ce merveilleux instrument d’expériences, est admirablement bien fait. Il secrète des hormones qui nous font du bien : l’ocytocine, la sérotonine, les endorphines et la dopamine.

Rôle de la dopamine

Le rôle de la dopamine est double : elle crée une sensation agréable en libérant de l’énergie et nous permet de nous souvenir de ce bon moment. Grâce à elle, on se souvient que faire l’amour est bon, que les caresses sont bonnes… C’est l’espoir d’une récompense qui est à l’origine de la libération de dopamine dans le cadre du BDSM.

Rôle de l’endorphine

C’est l’hormone qui nous intéresse au premier chef : lorsqu’on ressent la douleur, on libère de l’endorphine. En BDSM, pour obtenir cette sensation agréable liée l’endorphine, les membres reculent  de plus en plus les limite afin  de déclencher la sécrétion d’endorphines.

Rôle de l’ocytocine

En BDSM, c’est l’hormone qui nous pousse à réclamer le “châtiment“ auprès de notre dominant en qui nous avons placé notre confiance…et notre amour. Lorsque nous recherchons la compagnie de quelqu’un, c’est l’ocytocine qui le provoque. L’ocytocine est l’hormone de l’attachement.

Rôle de la sérotonine

C’est l’hormone du respect. En BDSM, elle est obligatoirement partagée par le dominant et le soumis. Le respect des deux (ou plus) partenaires est le lien social, gage de sécurité.

Et après ?

Après, j’ai rencontré d’autres garçons de mon âge. Personne ne connaissait le BDSM, et quand je leur en parlais, probablement très maladroitement, l’idée de la douleur ne les séduisait pas.

Par la suite, j’ai aimé me retrouvé nu au milieu de gars. J’adorais les sucer, les caresser, les faire juter et voir tout ce sperme couler sur leurs jeunes corps.

Contraint par le conformisme social, je me suis marié. Je suis resté “sage“ pendant à peine un an, avant d’apprendre qu’il existait un sauna gay près de chez moi. Il me faisait du bien ce sauna. La chaleur, des corps nus non complexés, des bites larges et longues à sucer. J’ai adoré.

Pendant presque vingt ans, j’ai fréquenté les saunas gays. Ma fonction dans l’entreprise étant un travail itinérant, j’y ai passé beaucoup de temps.

Pourtant cette vie était trop basique et le fait de m’informer me permit de croire que j’étais encore de la partie, même si c’est devenu au fil des années un fantasme.

Et puis Internet est arrivé, et avec lui les premiers sites gays et les réseaux sociaux qui ont permis des rencontres aussi décevantes l’une que les autres. Il n’y avait ni confiance, ni partage, ni respect…juste un bon moment pour l’autre et de la déception pour moi.

Enfin sont apparus les sites BDSM, mais la plupart ne présentaient que des contenus qui ne ressemblaient à ce que mon sous-off m'avait enseigné.

Et puis, ce fut l’arrivée des Love Shop (à ne pas confondre avec les sex shop) qui permettaient d’acquérir, essentiellement en ligne, des accessoires de BDSM. En ce qui me concerne, il fallait être discret. J’y ai découvert des accessoires pour une discipline que je ne connaissais pas : l’électrostimulation.

J’ai ainsi appris que l’excitation des tétons conjuguée à l’excitation de la base de la verge grâce au placement d’un cockering électrique , menait à l’éjaculation. (mais malheureusement pas toujours à l’érection).

Aujourd’hui,  j’apprécie l’électrostimulation qui consiste à envoyer une décharge électrique sur les tétons, sur la hampe, le frein, le gland, les bourses ...et jouer avec l’intensité. Evidemment, ce serait plus agréable si on était deux.

Je joue aussi avec des godes et des plugs avec l'intensité desquels j'aime jouer. 

Parfois, j’ajoute une pointe de poppers, vasodilatateur qui a la particularité d’augmenter le seuil de la douleur et, par voie de conséquence fabrique des endorphines qui provoque, malgré la douleur une sensation agréable, et l’ocytocine qui me pousse à recommencer.

Comme le poppers, le BDSM en solo a un risque: l'accoutumence. Elle risque de faire perdre l'envie de tout autre partenaire que soi. Il faut donc bien gérer. 

J'avais envie pour tous ceux qui sont ici, de partager ma petite expérience du BDSM.

8 personnes aiment ça.
<p>Merci</p>
J'aime 07/11/24
MeDo
Fascinant. Merci beaucoup
J'aime 08/11/24
Ô masculin
merci pour ce beau textequi exprime ce que je ressens
J'aime 12/11/24