ymerwhite
par le 22/10/24
218 vues

Bonjour à tous.

Un grand merci à toutes et tous qui m'ont soutenu. Tout particulierement à  Elléonor, Katarina, Ossaum et Vero. Leurs critiques et leurs points de vue de femme, de soumise m'ont aidé à enrichir les personnages et l'histoire. J'éspere que cette suite vous conviendra. J'attends vos réactions. N'hésitez pas à prendre contact en privé pour me laisser vos avis. j'en tiens compte. Se sont les groupes, les posts, les échanges qui m'inspirent.

Vous trouverez des références musicales dans cette histoire. c'est vraiment ce qui passait sur ma playlist lorsque j'ai composé ce récit.

Bien à vous tous et bonne lecture.

PS pour ceux qui découvre cette partie, il est recommandé de lire la premiere partie  Le jardin - C1 premier rendez vous.

Merci à Jardin en friche pour sa relecture

 

Chapitre 1 / 2 – Excuse de miel chaud

Ses yeux s’emplissent de lumière. Elle reste ankylosée sur son siège.  Elle sourit.

Un sourire que tous ceux qui ont douté d’eux connaissent. Surpris de leur résultat. Qui prennent conscience qu’ils peuvent faire. Elle sent en elle une énergie folle, une envie de tout foutre en l’air et de crier qu’elle a retrouvé sa liberté. Qu’elle en train de naître. Qu’elle est en train d’éclore. Quelle est en train d’être.

Sa raison revient, il est temps de reprendre le chemin du foyer familial.

Il va falloir gérer, elle le sait. Se cacher, mentir aussi.

Pas question tant que l’on est sûre de rien de tout faire voler en éclat. Cet homme qu’elle vient de voir pour la première fois. Cet espoir qui s’installe. Elle doit prendre son temps pour analyser la situation. Profiter de cette magnifique étape de découverte de ce monde DS dans lequel elle glisse sans le désir de freiner la chute. Savourer la découverte de cet homme.

Que connaît-elle de ce monde hors de quelques romans lus en cachette ? :

  • «Les Onze Mille Verges» G. Apollinaire. Le plus connu de la littérature française.
  • « Histoire d’O » de D. Aury (Pauline Reage) évidemment c’est la référence SM et DS.
  • «L’Art de la fessée» Jean-Pierre Enard/Milo Manara. Depuis cette lecture, elle ne prend plus le train de la même façon. Elle espère une rencontre.
  • «Le Lien» Vanessa Duriès.
  • «La Femme de papier» Françoise Rey.

Et puis quelques films aussi qui traitent de la Domination et de l’appartenance qui l’ont aidée à comprendre le mécanisme complexe de la soumission. Quatre films en cinquante ans qui marquent des époques passées. Mais qui décortiquent le processus entre deux personnes. Ce désir d’appartenance de l’un, ce désir de la possession de l’autre. L’ambiguïté de l’autorité et du pouvoir. Les alternatives qui s’offrent à nous. Cette notion de liberté, toute théorique, relative à l’univers dans lequel on se trouve. « L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté. », dit Rousseau.

  • Histoire d’O, encore lui, décidément c’est un classique.  
  • Portier de nuit - avec Charlotte Rampling.
  • La Pianiste avec I. Huppert.
  • Belle de jour avec Catherine Deneuve.

Elle a aussi surfé sur le net pour comprendre, comme tout le monde, sur des sites spécialisés, mercantiles, encombrés d’hommes en peine de trouver une partenaire de jeu, de brouteurs francophones qui cherchent le pigeon et de promeneurs qui viennent s’émoustiller.

Elle a trouvé des définitions qui ont fait cheminer sa réflexion.

Domination / Soumission/ Maitre / Esclave. Appartenance, abandon de soi, confiance, respect…Consentement, désir, plaisir, liberté, sécurité, protection…. Tous ces mots qui virevoltent. Toutes ces définitions qui n’en finissent pas de s’entrechoquer.

Paul Carrack remercie Sunny pour ce bon moment passé, la chanson accompagne S durant une partie du trajet.

Son sourire la rend encore plus belle. Ses cheveux n’ont pas repris leur place. Elle ne souhaite pas enlever de ses lèvres le goût de son amant qui lui a donné un baiser. La statuette immiscée entre ses cuisses lui rappelle l’univers espéré.

Elle croise une voisine dans l’ascenseur qui tente d’entamer un dialogue convenu, répond sans conviction. Elle ne s’attarde pas sur le palier.

Il est quinze heures, ses deux fils peuvent rentrer à n’importe quel moment du lycée et de la fac. Son Mari rentrera vers dix-neuf heures. Elle fonce dans la salle de bain pour prendre une douche. Elle se retrouve en face d’elle. Le miroir ne ment pas, il reflète une autre femme. Très vite floutée par la buée. Sa nouvelle image disparait.

Que faire de la statuette ? Elle décide de demander à son propriétaire. Cette démarche l’amuse.

Demander l’autorisation !

Elle se surprend à prendre plaisir à le faire. Plus pour avoir un contact avec D que pour respecter un ordre.

 

Une notification apparait sur l’écran central de la voiture de Dom. Une radio soul diffuse  Thee Sinseers pleurent  « Seems like » (il manque des guillemets, double point,…) 

Un des seuls avantages des embouteillages, c’est que l’on peut répondre à ses messages.  On peut réfléchir sans être dérangé. Autour de lui dans les autres véhicules avec le même enthousiasme les voisins tapotent sur des écrans. Plus cocasse encore, ils parlent seuls en regardant dans le vague devant eux, donnant une impression de schizophrénie collective. C’est presque mieux que de voir des personnes qui mettent les doigts dans le nez en pensant que personne ne les voit. Dans un embouteillage on est tous à deux mètres les uns  des autres. Il faut vraiment être myope pour ne pas les voir.

D est dans ses pensées. Il est avec S. Mille questions se posent.

Est-elle prête à vivre cela ? Ne suis-je pas en train de faire une connerie en déstabilisant sa vie? Elle ne connaît rien de la vie Ds. Je ne veux pas être professeur de BDSM. Comment la faire avancer dans son cheminement. Elle ne paraît pas sûre d’elle. Je prends le risque de m’attacher et de la voir s’enfuir.

Il répond au message de S « Tu peux retirer la statuette pour te doucher. Bien rentrée j’espère ? Tu as eu une belle hausse de température tout à l’heure. Dans ton nouveau monde ta jouissance m’appartient et tu devras me la demander pour en profiter.»

La file de voiture avance enfin de 20 mètres tout au plus.

Le téléphone se met à vibrer.  Le visage d’une femme apparait. La bonne cinquantaine assumée un carré blond, la beauté maîtrisée, le charme rieur.  Le nom sous la photo du portrait : Kate.

A peine la communication acceptée la voix de Kate retentit dans le véhicule.

« Salut Dom, comment vas-tu? Je te téléphone pour te demander si tu peux venir à mon institut pour déplacer un meuble. J’ai une petite soirée ce soir. Tu pourras rester si tu veux.»

 "Salut Kate, merci de me donner laisser parler (?) pour te répondre. Mais oui je peux. Tu m’as l’air bien excitée."

Service pour service, tu viens de me donner une idée. Peux-tu prendre ma nouvelle protégée en fin d’après-midi après ta fermeture ?»

« Waouh, je meurs d’envie de la voir. Oui amène la moi. »

Aussitôt la communication terminée et 300 mètres de plus, Dom envoie à S un message.

« As-tu des obligations en fin d’après-midi. Peux-tu te rendre disponible deux heures ?  Tu seras chez toi pour le souper avec une très belle excuse. Si oui je t’attends à la station de tramway 26 à 17.30 heures. Je te recommande un chemisier et une jupe, rien de plus.»

La réponse ne se fait pas attendre « Oui monsieur. »

Dom contraction de son prénom Dominique en est presque surpris. Il joue quitte ou double. S peut refuser et partir lorsqu’elle prendra conscience de la situation. Mais il a besoin d’en avoir le cœur net. Veut-elle vraiment vivre cela ? Ou est-ce une de ses nombreuses phantasmeuses qui veulent se faire peur et qui provoquent l’indignation au dernier moment.

Son approche est risquée. La mettre entre les mains de Kate aussi vite est très risquée.

Et cet embouteillage que ne se résorbe pas. Il décide de prendre une petite rue adjacente et change de destination afin de se rapprocher de la station de tramway.

Une autre idée lui vient il faut la baptiser. Son pseudo « penséenocturne » peut convenir pour le net mais pas dans la vie au quotidien. Même dans la communauté Ds ce n’est pas idéal. Le visage de S s’affiche dans son esprit et vient se placer en surimpression dans son champ de vision.

La recherche d’un prénom de baptême atténue le stresse qu’engendre la visite chez Kate.

Ce sont les heures les plus longues de Dom. C’est le monde à l’envers. Normalement c’est lui qui fait attendre sa soumise. Parfois de façon involontaire, mais aussi de façon perverse. L’attente provoque un temps de préparation chez les soumis. Tous les sens de celui qui attend sont exacerbés.

Dom a retrouvé son calme dans un café proche du lieu de rendez-vous. Il trouve quelques réponses à ses interrogations.

Je vais savoir si elle veut vraiment vivre Ds dans une heure tout au plus lorsque nous arriverons chez Kate se dit-il en regardant sa montre.

Si elle fait la démarche de rompre son lien de fidélité vanille après avoir fait un cheminement philosophique je n’ai rien à  me reprocher. C’est une femme libre. La relation Ds permet à tous les soumis, quel que soit leur genre, de décider librement de leur destin. Je ne lui impose pas de vivre à ma façon.  C’est elle qui choisit. Chacun décide de sa destinée. D’une certaine façon, elle rééquilibre sa vie pour supporter sa vie vanille?  Si elle cherche autre chose c’est que la vie vanille ne lui convient plus. Son cheminement n’est peut-être pas encore finalisé. Mais notre cheminement se termine-t-il un jour? Comment la faire avancer dans son cheminement ?

Elle ne paraît pas sûre d’elle. Ma mission prioritaire sera de lui donner confiance en elle. La rassurer, la protéger de ses doutes, l’accompagner pour trouver ses réponses afin de l’apaiser.

C’est bien joli tout cela.  Mais aussi faut-il que l’on passe cette première étape avec succès. Etape qui paraît très prématurée. « Mais quel con de l’amener chez Kate qui est une véritable pipelette décomplexée.» se dit-il en cherchant l’heure sur l’écran de son smartphone.

Toujours pas de prénom de baptême. Décidément la relation et le rendez-vous de ce soir partent mal.

S descend du tram et cherche du regard l’homme qu’elle n’a vu qu’une fois. Elle s’aimante à lui sur le quai. Cette fois ils s’embrassent avec plus d’intensité. Il la prend par la taille pour la plaquer à lui au milieu de tous les passagers qui descendent et qui montent avec une indifférence totale.

Sa main remonte le long de son dos et vient prendre son cou pour la diriger hors de la station.

Ils marchent, reliés par la main ferme de Dom qui forme une tenaille naturelle. Les cheveux bruns de S recouvrent l’outil et assure son invisibilité. Leur rythme s’accorde le temps d’atteindre l’adresse de Kate et d'en franchir l’antre.

Une cliente finit de payer et deux autres personnes sortent, des employées.

Kate encaisse et termine en vain sa démarche commerciale. Un clin d’œil aux deux nouveaux visiteurs et amis en guise de bienvenue. La dernière cliente est raccompagnée. Kate ferme le rideau de fer.

Bonjour. Elle embrasse Dom et scrute S comme on regarde une œuvre d’art. Superbe « Comment s’appelle cette perle ? »

Avant que S n’ait le temps de répondre Dom lui répond ; Samara.

« Bonjour Samara » dit Kate

Samara Je te présente Kate, elle a le même statut que moi, nous sommes de vieux amis.  Nous sommes dans son institut beauté. Kate va s’occuper de toi.

« Es-tu toujours décidée à dessiner notre jardin? Me fais-tu confiance ?  Si c’est le cas, obéis lui, je vais rester auprès de toi. Rien ne te sera fait qui te dégradera et te fera prendre de risque avec ton mari. Ni aujourd’hui ni jamais d’ailleurs. »

S rebaptisée Samara est sous le choc.  Elle reste coite. Ses yeux couleurs noisette cherchent un indice de ce qui va se passer.

Les enceintes balancent  « Black magic woman » de Santana.

Elle se mord les lèvres, regarde Dom. Ses yeux sont rieurs mais interrogent à l’explications ( ?). Son regard devient une supplique en quelques secondes. Pour seule réponse elle n’aura qu’un baiser sur le front.

Kate a déjà tourné le dos.

« Aller viens Samara, ne te fais pas attendre.» lance Kate.

Samara se risque à chuchoter à Dom : «  Vous ne me trouvez déjà plus assez belle au point de me mener dans un institut de beauté ?»

« Au contraire, c’est parce que tu es jolie à mes yeux que nous sommes ici. Te rappelles tu nos discussions sur ta formation avant de devenir soumise. ? Ce que va faire Kate te permettra de t'aider à te glisser dans le costume que tu souhaites porter. Maintenant va, je te rejoins dans une minute. »

« Dom tu peux me déplacer les meubles noirs métalliques devant la caisse. »  

Les meubles sur roulettes sont facilement déplacés. Le sol carrelé n’offrant aucune résistance.

Il rejoint les deux femmes.

Une table avec un drap blanc dans une petite pièce, Samara sait où elle est. Elle connaît cette ambiance.  

Elle reste debout, Dom lui prend sa veste pour la poser sur un fauteuil qui trône plus loin. Samara comprend que le lieu pousse à l’effeuillage. Elle se met face à Dom, son cœur va exploser. Elle déboutonne son chemisier lentement. Le chemisier ouvert laisse apparaître deux globes blancs pointus. Il tend la main pour la décharger de son chemisier.

Kate s’affaire à préparer une mixture odorante que Samara ne reconnaît pas dans les salons d’esthétique qu’elle fréquente habituellement.

Torse nu. Les yeux plantés dans ceux de Dom. Tendue entre fierté et provocation. Samara reste silencieuse.

Le visage de Dom est impassible, il s’avance à la toucher.  L’embrasse sur une épaule et se recule de nouveau comme pour lui donner la force de continuer son strip-tease.

Samara fait passer ses mains dans son dos faisant ressortir une poitrine qui ne demande qu’à être mise en valeur.

Le chant de la fermeture couvre le silence. La jupe foncée s'effondre à ses pieds. Samara dévoile une friche noire.

Sans un mot Dom s’agenouille pour ramasser la jupe. Il reste à ses pieds, prend le mollet droit d’une main pour lui lever la jambe et la déchausser.

Il embrasse la toison et recommence la manipulation avec la jambe gauche.

Pas un mot n’est dit.

Il pose un second baiser sur le nombril, se redresse lentement, pose l’ensemble des effets sur le fauteuil.

Samara est figée. Statuette est en place.

Kate se retourne. Et découvre le dos de Samara, ses reins, ses cuisses. Sa peau caucasienne bronzée de l’été. Le soleil des vacances a dessiné sur ses fesses un maillot blanc bien sage. Le dos est coupé en deux par une bande blanche comme pour déterminer la séparation d’un espace de jeu où deux joueurs doivent s’affronter.

Dom met sa main sur le haut de la tête de Samara et lui fait faire une rotation de cent quatre-vingts degrés. Kate la regarde avec l’intérêt du sculpteur qui découvre son modèle.

« Bon il y a du boulot ! Allonge-toi, tu sais comment cela se passe j’imagine.

« Dom tu me déconnectes la statuette. » D’une main professionnelle Kate désenclave le sexe de Samara de la statuette qui se dégonfle. Samara a ouvert presque machinalement les jambes pour faciliter l’exfiltration malgré la surprise de la main de Kate qui s’y est immiscée.

Mais à ce stade, Samara n’est plus à cela prêt. Dom la regarde elle, immobile, nue. Elle est le centre d’intérêt. Cela fait trois mois qu’ils échangent des messages et à peine vingt-quatre heures qu’ils se sont rencontrés dans le café restaurant. (Voir la première partie le rendez-vous). Elle est au centre de la scène.

Dom ne voit plus rien d’autre que Samara qui se rend lentement. Doucement. Elle en a le tournis, les bruits, les odeurs et les regards de son compagnon qui la déchiffre.

Intérieurement Dom retrouve son calme naturel.  Il n’a pas essuyé un refus de Samara. Elle est encore là, offerte à une inconnue.

C’est n’importe quoi se dit-elle. Elle n’a pas peur. Ne perçoit aucun danger. Elle est dans un institut de beauté.

Ce qui est surprenant c’est le rythme des évènements.

Ce qui est incroyable c’est qu'elle aime cela. Cela l’amuse même. Comme si elle se mettait hors de sa zone de confort. Jusqu’où peut-elle aller ?

Lorsqu’elle va à sa salle de gym, elle est nue dans les vestiaires avec d’autres. Alors nue sur une table d’esthéticienne, pourquoi pas ?

Sa copine de gym passe ses vacances dans des camps de naturistes. 

La pudeur dépassée elle se concentre sur le regard de Dom.

Kate se place au-dessus d’elle et commence à étaler la pâte noire et chaude sur l’aine. Lui écarte les jambes pour mieux étaler sur l’intérieur des cuisses.

Un regard entre Kate et Dom. Le sexe de Samara est totalement enduit de la pâte qui sent le miel.

« J’ai fait le soumis de Val hier. Les mecs quelle bande de chochottes je te jure. Il n’a pas arrêté de bouger et de gémir. Nous l’avons attaché pour finir, sinon on y passait la soirée. Il a été puni sur place ce con. Il est reparti avec les fesses bien marquées je peux te le dire. Val m’a dit qu’il serait puni encore le soir. Ça va lui passer l’envie de recommencer la prochaine fois. »

Kate et Dom rient de bon cœur. »

« C’est pour quand ? »

« Ce soir justement »

Samara ne perd pas un mot de leur conversation sans y être associée. Elle se sent comme un animal que l’on a mené au toilettage.  Tout le monde pourrait passer devant elle qu’elle ne retiendrait pas l'attention. Elle a la sensation que tout le monde peut venir la regarder intervenir sur elle comme si c’était un objet sans aucune considération pour sa pudeur, son intimité.

Kate commence d’un geste technique à décoller par petits coups secs des morceaux de cire.

Samara contient sa douleur surtout lorsque le mont de Vénus est attaqué par l’armée de doigts agiles de Kate. Pas question de contrarier Kate et de prendre le risque de décevoir Dom.

Une serviette humide parfumée apaise la peau agressée dépourvue de sa protection de poils pubiens.

Dans les enceintes Brian Ferri déroule son « Slave to love », amusant non ?

Samara a toujours le regard plongé dans celui de Dom. Sa grimace comme une moue semble signifier qu’il est satisfait du résultat.

D’une tape sur l’intérieur de la cuisse Kate demande à Samara de se retourner.

Elle se place sur le côté et dégage ses reins en se cambrant.

Pour toute réponse elle prend une claque sur les fesses avec l’ordre ferme de se mettre à quatre pattes.

Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi, je n’ai pas le temps ce soir. Dépêche-toi.

Dom ne dit rien et laisse Kate opérer.

Samara s’exécute, colle sa joue sur le papier de la table.

Les deux mains sur les collines facilitent la fin de l’intervention.

Samara consciente de sa position totalement impudique, offre à son accompagnateur une vue imprenable sur ce qu’elle a de plus intime.

Cette situation finit de faire tomber ses retenues de pudeur et de honte. Après cela, elle n’aura plus aucune barrière pense-t-elle.

Le miel chaud est arraché comme on épluche un fruit. Chaque fois que Kate arrache un morceau, Samara retient son souffle et ferme les yeux. Les lèvres, le SIF, le tour de l’anus ainsi dévoilés retrouvent la douceur d’une peau de bébé.

Kate donne une serviette humide et la tend à Dom pour qu’il nettoie la zone épilée.

Samara ne perçoit pas ce changement.  Lorsque Dom pose sa main sur ses reins. Elle ouvre les yeux comme pour marquer sa surprise. Mais la douceur de sa main est bien plus plaisante que celle de Kate qui avait une démarche technique. La chaleur de sa caresse marque la fin définitive de l’intervention technique.

It Ain’t over ‘ Til it’s Over . Leeny kravitz l’aide à s’abandonner.

La chaleur de la main la réconforte. Le linge humide parfumé apaise sa peau. Elle fait danser doucement ses hanches jusqu’à la fin du morceau. La main de Dom suit maintenant le rythme de Chris Rea qui chante « Looking for the summer » et visite le doux relief des deux valons pelés. La faille de séparation ouverte donne l’accès à un puits plus sombre. Un peu plus bas, Samara laisse le temps à son compagnon d’envisager une plus lointaine exploration. La danse de ses reins dévoile une fissure humide encore à vif.

Le nettoyage finalisé, il impose à Samara une position plus consensuelle et la recouvre de sa veste chaude.

Il l’embrasse et lui susurre « Bienvenue dans mon jardin. »

Il lui passe la main dans les cheveux pour coincer une mèche avec son oreille. Les yeux de Samara exprime un sentiment dont le sens est encore abscons pour Dom. Il devra l’apprendre pour bien l’accompagner sur le chemin de leur jardin. Pour comprendre ses silences.

Samara est assommée.

Elle reparle enfin : « Pourquoi Samara ? »

Samara : c’est un prénom arabe classique. Il signifie « conversation nocturne » ou « conversation au clair de lune ».

Je ne savais pas que je te baptiserais ainsi en entrant chez Kate.

Mais je ne sais pas, c’est ce que tu m’inspires avec tes yeux noisette expressifs, tes cheveux bruns, ta peau mate.

Je ne suis pas Arabe et je ne parle pas la langue, je ne suis pas en accord avec leur façon de traiter les femmes en Afghanistan. Ni sur le rôle qu’ils donnent aux femmes dans le monde islamique. Mais je trouve mélodieux la sonorité de ce prénom.

C’est un ami maghrébin qui m’a donné la signification de ce prénom.

Depuis trois mois nos conversations se sont terminées tard, n’est-ce pas ? C’est peut-être pour cela.

Tu seras toujours traitée comme aujourd’hui avec moi tout le temps.

« Tu peux encore décider d’arrêter ici si tu le souhaites. »

Accompagné d’un regard qui lance des couteaux elle lui répond dans un souffle.

« Il n’en est même pas question. Je viens de passer le moment le plus intense depuis la découverte de mon plaisir. Si j’arrête là je meurs. »

Ne remets pas la statuette pour rentrer au cas où tu serais irritée.

Il l’embrasse de nouveau. Elle s’est recroquevillée sous la veste de son homme. Son odeur l’envahit. On ne voit plus que ses yeux.

« Merci de vous occuper de moi. »

« Tu es une soumise très attachante Samara. Habille-toi et rejoint nous »

Il sort de la pièce et rejoint Kate.

Lorsque Samara les rejoint, ils sont dans leur conversation.

« Qui est marqué ce soir. ? Le soumis de Val justement. Et deux autres soumises. »

Il est demandé à Samara de s’éloigner afin que la conversation se termine. Certainement un sujet qui ne concerne pas une soumise ou une esclave.

 

On cogne au rideau de fer de la porte de l'institut. Un homme et une femme entrent. Lui petit rondouillard à moustache, elle plus grande en basquette mais habillée d'un long manteau bleu qui lui descend jusqu'aux chevilles. Elle porte un jonc en or autour du cou. Elle dénoue sa ceinture et s'extirpe de sa seule protection bleue quelle pose sur une chaise. 

Elle se place dans son plus simple appareil,  les mains dans le dos, au côté de Samara . Elles échangent des sourires. 

L’une à côté de l’autre, elles font connaissance sans se parler. Uniquement par le regard.

Samara vient de faire connaissance avec sa première consœur. Elle met à son tour ses mains dans son dos comme pour lui signifier son statut qui ne laissait aucun doute.

Samara et Dom laisse Kate à sa soirée et retrouvent leur voiture.

Sur le retour Samara ne quitte pas des yeux son cavalier.

« Intense comme journée pour moi » glisse Samara.

« Rendez-vous chez l’esthéticienne cela ira comme excuse ? »

« Je n’ai pas envie de rentrer monsieur »

Elle se mord les lèvres pour toute autre réponse.

Il la rapproche de chez elle afin de lui faciliter le retour.

Dans le tram Samara se surprend à se trouver différente et regarde les voyageurs comme un anthropologue le ferait pour étudier une civilisation perdue.

Elle est plus fatiguée qu’après une séance dans sa salle de gym. Elle va pouvoir faire des économies se dit-elle.

Elle reçoit un dernier message de Dom. Elle rentre à pied pour respirer un peu seule.

Thèmes: relation ds
6 personnes aiment ça.
katarina
magnifique texte, je me suis vue dedans
J'aime 22/10/24
Douxreveur
Une suite qui entre en matière pour intégrer la soumise dans son rôle et lui permettre de se réaliser enfin , de se donner à son désir de soumission ! Se découvrir, découvrir sa nature profonde ! J'adore ! Vite une suite !
J'aime 22/10/24
ymerwhite
Merci douxreveur. Il y a une suite en effet.
J'aime 22/10/24
Darkside59
Joli texte, j'aime ces références musicales...
J'aime 27/10/24
sylvie35
Etre préparée pour le plaisir du Maître est un moment fortement symbolique et plein d'émotions, que vous décrivez bien. Une suggestion, même si c'est trop tard: le texte aurait pu se prolonger d'un petit paragraphe, quand elle retrouve son mari et doit lui annoncer qu'elle est à présent épilée. Puisqu'elle mène une double vie, la manière dont elle apprend à concilier ses deux vies pourrait être un intéressant sujet connexe à explorer.
J'aime 07/11/24