Sophie est assise seule dans son salon, la lumière tamisée se reflétant sur l'écran de son téléphone. Ses doigts effleurent l’écran, tapant puis effaçant à plusieurs reprises un message qu'elle n'ose pas envoyer. Depuis leur dernier rendez-vous, ses pensées sont constamment tournées vers Alexandre. Elle se souvient de chaque instant, de chaque mot, de la manière dont il contrôlait la situation avec une telle assurance. Mais ce qu’elle a du mal à comprendre, c’est la réaction intense qu’il a provoquée en elle.
Elle hésite, déchirée entre la peur de ce qu’il pourrait lui demander encore et l'envie brûlante de s'abandonner à lui. Elle ne sait pas si elle est prête, ni même si elle le veut réellement. Mais plus elle y pense, plus une part d’elle réclame cette prochaine étape, ce frisson qu’elle n’a jamais ressenti ailleurs.
Finalement, dans un élan de courage ou de folie, elle tape rapidement un message.
Sophie :
"Bonsoir Alexandre… J’ai beaucoup pensé à notre dernier rendez-vous. Est-ce que tu voudrais qu’on se revoie ?"
Elle appuie sur « envoyer » et sent immédiatement une vague d’adrénaline l’envahir. L’attente devient insupportable, chaque seconde est marquée par une angoisse, mais aussi par une excitation viscérale. Elle fixe son écran, le cœur battant, jusqu'à ce qu'enfin, son téléphone vibre.
Alexandre :
"Je savais que tu reviendrais vers moi, Sophie. Prépare-toi pour demain soir, 18h, chez toi. Suis mes instructions."
Elle relit le message plusieurs fois. La simplicité et la certitude dans sa réponse la troublent autant qu'elles la rassurent. Il sait qu’elle viendra, qu’elle est déjà sous son influence. L’idée qu’il anticipe ses moindres réactions la plonge dans une confusion encore plus profonde.
Peu après, un autre message arrive.
Alexandre :
"Pour demain, porte une robe, quelque chose de simple. Pas de sous-vêtements. Les cheveux attachés. Prépare une pièce tranquille, où nous ne serons pas dérangés."
Le ton est direct, sans équivoque. Il ne lui laisse aucune place pour négocier. Sophie sent une vague de chaleur monter en elle, suivie d’une soudaine montée d'angoisse. Ces demandes spécifiques, presque impersonnelles, la mettent face à son désir le plus intime : obéir, se soumettre, et voir jusqu'où cela pourrait la mener.
Ses pensées tourbillonnent. Doit-elle vraiment s’engager plus loin ? Et si elle allait trop loin, au point de ne plus pouvoir revenir en arrière ? Mais malgré ses craintes, une autre part d’elle, plus profonde, plus insatiable, brûle d’envie de répondre à ses attentes, de découvrir ce qui l’attend.
Sophie passe la nuit agitée, incapable de trouver le sommeil. Chaque fois qu’elle ferme les yeux, elle imagine la soirée à venir, se demandant si elle pourra répondre à ses attentes, si elle pourra réellement s’abandonner à lui comme il le demande.
Le lendemain, elle suit les instructions à la lettre. Elle choisit une robe noire simple, légère, se coiffe avec soin, nouant ses cheveux en une queue de cheval basse. Chaque geste est empli de nervosité, mais aussi d’une étrange forme de détermination. Elle se regarde dans le miroir, les joues légèrement rosées par l'excitation et l’appréhension.
À 18 heures précises, Alexandre frappe à la porte, et elle sait que désormais, elle ne peut plus reculer.