I: Cataclysme sous une soutane
Il avait toujours eu les idées bien à leur place, bien rangées… alors il avait choisi sa vocation… devenir curé.
Depuis tout jeune, il aspirait vers l’idéal. Oh bien sûr, il avait eu cette aventure avec la petite Annette, rien de sérieux. Elle admirait sa force morale autant que ses yeux bleus profonds. Mais le séminaire avait coupé court à leur amourette. Elle s’en remettrait, se disait-il. Il allait désormais se consacrer à Dieu…
Et les années sont passées, il avait été affecté dans cette petite paroisse de campagne. Ses ouailles admiraient sa verve, ils redoutaient son doigt accusateur lors de ses prêches passionnés. Il était là, dernier rempart contre le vice et la tentation. Et il y eut cette matinée de septembre…
Cette femme qui était entrée dans l’église d’un pas non-chaland, un sac de cuir d’agneau à la main. Elle s’était installée sur le banc, au deuxième rang. Elle a posé son sac à terre. A fait un signe de croix et s’est perdue dans ses méditations. Sa robe noire tombait sobrement sur ses rondeurs.
Lui, dans le confessionnal, il était captivé… Mais qui est-elle? Il en était sûr, il ne l’avait jamais vue dans le village.
Puis Elle se leva, se dirigea vers le confessionnal et devant le grillage derrière lequel il récitait ses psaumes, il crut qu’elle lui faisait un clin d’oeil… quelle audace! Puis Elle s’installa, face à lui … seulement séparés par la grille de pénitent, qu’allait Elle lui confesser? Comment 2 heures plus tard a t’il pu se retrouver, la soutane retroussée jusqu’à la taille, le cul offert à cette femme?
... Seuls les anges peuvent en témoigner....
Il se cachait le visage avec sa croix romaine que lui avait offert sa mère lors de sa nomination… la honte empourprait ses joues. Il sentait sa vie basculer brusquement dans le péché. Désormais, plus rien ne serait comme avant. A partir de ce jour le petit Diable posé sur son épaule gauche avait gagné la partie. Il le savait.
Il lui faudra désormais renoncer à la certitude que quelque part, les portes du Paradis lui seront ouvertes. Il le cherchera ici-bas. Désormais, son paradis, il le cherchera par la jouissance de son cul, entièrement soumis aux caprices de cette femme.
Moi, enfant de choeur à l’époque, je me souviens de l’avoir vue sortir de l’église qui était fermée ce matin, chose inhabituelle. Elle s’est dirigé vers sa petite citadine noire, un sourire au lèvres et est partie en direction de la commune voisine.
II: Tourment intérieur
Lui, le souvenir de cette femme le minait
Il fit ses prêches plus véhéments, dans un sursaut d'orgueuil mais chaque nuit,, au moment de s'endormir... àl'heure où le Diable vient accueillir les confessions de son esprit tourmenté, le souvenir de cette femme l'assaillait.
De nuit de lutte en nuit de lutte, il se réveillait chaque matin plus épuisé. Ainsi, Il se réveillait chaque matin plus résolu encore à chasser le mal et la tentation C'était peine perdue, le soir venu, il entendait le Diable se rire de lui...
« Pauvre petit curé inconséquent, tu n’es pas capable d’appliquer à toi même tes propres prèches »
Oh bien sûr, il avait bien prié Saint Antoine sa lutte contre le Malin dans le désert l'obsédait.
Mais la tentation n'était plus qu'un lointain souvenir pour lui depuis qu'il avait cédé à cette femme
En connaissait il d'ailleurs le nom?
... non
d'ailleurs avait-Elle seulement jamais existé?
Il finit par se persuader que non
finalement il se fit à cette idée...
le Diable qui venait le hanter chaque nuit avait pris les traits de cette femme et avait embrumé son esprit jusqu'à donner corps à cette illusion qui le tourmentait...
III : A la messe
La vie avait poursuivi son cours et les messes du dimanche matin aussi…
Comme à l’accoutumée, toute la communauté était là, moi, j’assistais le prêtre dans ses sacrements… puis vint le moment du prêche.
La porte de l’église dans le fond s’est ouverte… C’était Elle… la femme brune vêtue de noir. Elle avait toujours la même désinvolture dans ses mouvements, une rigueur se dégageait de chacun de ses gestes… et tellement de sensualité de sa posture qui ne cherchait pas à plaire… Elle était.
Soudain, le curé croisa son regard, il se mit à perdre ses moyens, il n’était plus que l’ombre de lui même, il devint pâle puis se mit à bégayer
Il cherchait à s’appuyer sur l’autel d’une main puis posa les deux et finit par s’effondrer.L’assistance était stupéfaite… comment, lui si droit, dans la force de l’âge? Cela leur paraissait inconcevable.
Très rapidement, la femme s’est levée, s’est dirigée vers le prêtre et demanda l’assemblée réunie d’évacuer l’église: Je suis Docteur, le curé a besoin de repos, sortez tous... Sous son ton autoritaire naturel, tout le monde s'exécuta.
Et en se retournant vers moi, m’a dit: non, pas toi, toi tu restes là, tu vas m’aider.Elle me demanda d’aller chercher de l’eau, dans le bénitier.Elle en arrosa copieusement le visage du prêtre puis après avoir dégrafé son col lui mis une paire de claques.
J’étais stupéfait… comme pouvait Elle?
Puis Elle me demanda de l’aider à transporter le curé jusqu’à sa voiture pour l’emmener à l’hôpital par la porte dérobée de l’église. Incapable de penser par moi même je m’exécutais et l’ai aidé à le transporter.
Avais-je bien agit? J’…étais à la fois troublé et me sentais coupable d’avoir emmené le curé dans la voiture de cette inconnue… Mais comment résister à son charisme naturel… Je dois bien l’avouer j’étais sous le charme.
IV: Lâcher prise
Le curé commençait à reprendre conscience… il était attaché nu et baillonné à une croix de saint André .
En même temps qu'il reprend ses esprits, il sentait son sexe en érection…
Où se trouvait-il, comment? La femme brune n’était pas que le seul fruit de son imagination?
Pourtant, il pouvait sentir son odeur envoutante… puis au fur et à mesure qu’il reprenait conscience, il explorait du regard la salle: Elle était sombre, quelques candélabres éclairaient une table en bois, devant lui… puis dans la pénombre, il la vit…de l'autre côté de la table.
Elle était installée dans un fauteuil, face à lui, coupe de champagne dans la main gauche, dans l'autre un fouet charron... robe noire fendue...
Eh bien mon cher, vous me faites attendre? Lui dit-Elle?
Puis Elle pose sa coupe de Champagne, se leva et se dirigea vers lui.
Elle lui glissât à l'oreille... en caressant le sexe turgescent du curé de son fouet...
-Maintenant, tu m'appelleras Maitresse d’une voix doucereuse
-compris? Reprit-Elle d’une voix dure
-si tu as compris baisse la tête
Il acquièsse
-C’est bien... on va finir par faire quelque chose de toi... en tapotant sa joue
Elle enlève son baillon
Tu as compris?
-oui répond -il
-oui qui? d'une voix dure en le prenant au cou sa bouche tout près de celle du prêtre
-oui , Maitresse
Il avait cédé
V: la découverte de la sensualité
Puis la Maitresse commença à prendre les contours de son corps avec son fouet, et un coup après l’autre devenait plus sèche dans ses frappes.
pendant qu'il psalmodiait les dernières paroles de Saint André, sur La Croix à laquelle il était lui même attaché: Je vous salue, ô Croix consacrée par le sacrifice du Sauveur ; vos perles précieuses sont les gouttes de Son sang. Je viens à vous avec joie, recevez le disciple du Crucifié. O bonne Croix, si longtemps désirée, si ardemment aimée, rendez-moi à mon divin Maître. Que par vous je sois admis à la gloire de Celui qui par vous m’a sauvé.
Mais la Maitresse n'en avait cure
Et elle venait interrompre sans cesse par des coups de fouet le curé qui reprenait sans cesse sa psalmodie du début
celui ci sensait la lanière venir lécher les plaies déjà ouvertes par de précédents coups
Alors que son supplice continuait, il se rendit compte que ce n'est pas la joie de découvrir son sauveur qui l'animait mais la découverte de sa sensualité, pendant 20 ans refoulée qui s'exaltait sous le fouet de la Maitresse
La Maitresse de son côté s'évertuait à viser toujours les mêmes points sensibles tantôt à gauche, tantôt à droite de son torse qui commençait à perler quelques gouttes de sang.
Il n'avait jamais connu cette sensation d'abandon...
le corps, et la brûlure physique ce n'était rien, mais qu'allait il rester de son âme?
Peu lui importait maintenant, ses pensées sans cesse interrompues par un nouveau coup
il se laissait glisser dans l'instant, tantôt redoutant le prochain coup, tantôt l'espérant et se laissait griser vers un sentiment jusqu'alors inconnu... l'éveil de sa sensualité.
VI: un odieux chantage
Notre bon père lacéré de coups de fouets, la Maitresse marqua une pause. Elle l'observa, enleva un de ses gants noir et pris plaisir à redessiner les contours de son oeuvre sur la chair du divin martyr avec son index. Elle saisit une bougie et recommença l'opération... alors que la cire chaude coulait sur ses plaies le curé ne pouvait s'empêcher de gémir
puis estimant qu'elle avait bien rempli son devoir Elle se dirigea vers son siège, remis son gant. Elle posa son fouet sur la table, s'assit vida d'un trait sa coupe de champagne,
puis fixa le curé dans les yeux
-Tu sais ce qu'il me manque? lui lança t'elle?
- non Maitresse
- un serviteur pour me remplir une deuxième coupe
Le curé arpentant la salle du regard fixa la bouteille, puis regarda la Maitresse...incrédule, lui qui ne s’était jamais imaginé que comme serviteur du Christ!!
- je sais à quoi tu penses reprit-elle
- aussi je vais t'aider à accomplir ton devoir
Elle sorti de son sac en cuir d'agneau qui était posé à côté d'elle un appareil photo puis pris le prêtre en photos, humilié, martyrisé... seul son sexe arborait encore une fierté qu'il ne pouvait dissimuler
- Maintenant reprit-Elle tu m'obéiras, sinon ces photos, je les envoie au Diocèse et au journal local
As tu bien compris?
Oui Maitresse, répondit le curé, dans un râle de résignation
Elle se leva, détacha le curé de sa croix... le curé, chancela puis s'effondra.
puis un regard vers sa Maitresse qui ne l'avait pas lâché de son regard d'acier se releva
et s'exécuta... il lui servi une coupe de Champagne
Elle claqua des doigts, son index montrant le sol et le curé, nu s'agenouillat où lui avait montré sa Maitresse.
Il était à ses pieds.
VII: le trouble de l’enfant de choeur
Et moi, j’avais laissé notre Père partir… où était il, que faisait-il?
Je ne savais sonder mon malaise à la vue de cette lueur étrange dans le regard de la femme au moment où elle l’emmenait vers sa voiture. Du coin de l’œil, j’observais sa silhouette vénitienne, ses longues mains de dentelière, son allure déterminée qui ne laissait pas de place au doute
Je lui ai demandé, de me donner des nouvelles avant de refermer la porte de sa voiture,
Elle est partie sans dire un mot.
Je suis resté, là dans la rue, les bras ballants le regard dans le vague dans la direction où elle avait emmené notre curé.
Je me sentais coupable. Mais je n’arrivais pas à déterminer si ce trouble provenait de l’avoir laissé aux mains de cette femme ou bien de cet émoi obscur qu’elle avait fait naître en l’enfant que j’étais. qu’importe, je restais avec cet étrange sentiment qui m’a habité jusqu’au soir.
Mon trouble était d’autant plus prégnant que je n’en saisissait pas les contours.
Seule ne subsistait plus que l’odeur de son parfum… et encore aujourd’hui, entre mille odeurs, je le reconnaîtrais encore.
VIII: vers un nouveau départ
Notre père était dans la cave, à genoux
depuis combien de temps? il n'en savait rien, le temps avait filé, avec sa dignité
Il n'avait plus osé tourner le regard vers sa Maitresse
Elle brisa le silence … et l'instant qu'Elle savourait jusqu'alors en dégustant son Champagne, le prêtre à ses pieds.
- Eh bien, si nous jouions maintenant?
Son supplice ne s'arrêterait donc jamais? se dit il...
Allonge toi sur la table, sur le dos... Il se leva et exécuta les volontés de sa Maitresse Elle se leva, saisit son sac, en sorti des cordes.. Elle lui attacha les poignets puis les chevilles aux pieds de la table. En quelques minutes, il était à sa merci.
- Tss tss Te voilà tout crotté, lui dit Elle , saisissant de son sac un couteau ... son manche était noir, sa lame était brillante, affutée... brûtale
Ses yeux étaient écarquillés, la honte en lui cédait peu à peu la place à la peur
quel autre choix avait il que de soumettre à sa volonté...
Il récita un notre Père
cela fit rire la Maitresse et avec la lame de son couteau, Elle entreprit, patiemment, chirurgicalement, d'enlever la cire refroidie de ses plaies lacérées par le fouet.
Le curé tentait de réciter son notre père... ponctué par les gémissements causés par l'extraction de la cire de ses plaies.
Puis elle sorti un tissu et lui posa sur le visage
Tu as été baptisé certes... Mais connais tu mon baptême?
Elle inclina alors la table de manière à ce que les pieds soient plus haut que la tête et elle versa de l'eau sur le tissu
Alors que le prêtre continuait à réciter son Notre Père
Il ne pouvait pas se noyer, ses poumons situés plus haut que sa bouche... seul le sentiment de sa mort imminente habitait le prêtre
Elle arrêta le supplice
et alors qu'il reprenait sa respiration, elle lui glissa à l'oreille... Par la volonté de ta Maitresse, te voilà un homme neuf
Elle banda les yeux au prêtre, défit ses liens puis l'aida à se lever de la table
Elle l'amena vers la sortie, le fit entrer dans sa voiture, ui débanda les yeux et le posa, sans mot-dire au bord de la route, tout en lui remettant sa soutane et ses vêtements bien pliés.
Il avait découvert la sensualité par les mains de cette Domina, c'était un homme nouveau.
FIN