Désiré
par le 29/09/24
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Entravé, fouetté, tétons ou sexe torturé, une morphine naturelle est fabriquée, qui supprime toute sensation désagréable. Le cerveau transforme la douleur en un bien-être immédiat. Le soumis a mal mais, paradoxalement, il en redemande.

Cette tolérance euphorique à la douleur est comparable au ressenti après une course à pied lente, de faible intensité. Les gens qui fréquentent les salles de sport sont un peu maso, parce que l’effort fait mal, et certains d’entre eux  en deviennent même accro.

Jadis, entendez quand j’avais quarante ans de moins, lorsque j’arrivais à la séance, j’étais assez stressé et excité à la fois. Je n’étais jamais angoissé parce que j’avais foi en mon dominant. Tous mes sens étaient en éveil, surtout lorsque la première opération de mon “coatch“ était de me bander les yeux.

Il y avait en moi une montée d’adrénaline et de cortisol, substance chimique qui transforme le gras en sucre pour donner plus de force. Ces substances me rendaient tolérants à la douleur et prêt à l’emploi, pour le plus grand bonheur de mon dominant.

Que le soumis soit torturé ou caressé, fessé ou sodomisé, il ne pense plus à rien, il ne pense plus au qu’en dira-t-on, il ne pense plus à la morale. Non, rien de tout cela. Il lâche prise. A ce moment précis, le corps, cet admirable outil d’expériences, , fabrique l’ocytocine qui fait qu’il en redemandera.  Cela n’est possible que dans un cadre spécifique et avec des personnes en qui le soumis peut s’abandonner en totale confiance. Et quelqu’un de confiance, à notre époque, est un joyau à ne pas égarer.

Si l’endorphine secrétée par le cerveau est considérée comme l’hormone du plaisir, il en est une autre qui est l’hormone de l’attachement et de la confiance: l'ocytocine. 

Elle est secrétée lors de relations sociales saines, dans un cadre sécurisé. Dans son principe, le BDSM  développe un cadre sécurisé sain.

Le soumis en redemande grâce à l’hormone du plaisir, tandis que l’ocytocine le rend dépendant de son maitre. Je n’insisterai jamais assez sur la confiance mutuelle.

Après une séance, parfois éprouvante, le  dominant caressera son soumis avec sa main, ses doigts ou sa langue. Je l’ai déjà dit : le corps est un fabuleux outil d’expériences. Il est indisensable que le soumis se sente aimé.

Voilà, c’était mon petit mot d’aujourd’hui, un clin d’œil à quelqu’un qui fréquente ce site  et en qui, je l’espère de tout mon cœur,  je pourrai placer ma confiance.

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ymerwhite
Bonjour . Je pense que ce que vous écrivez est tout à fait juste. Je suis un grand sportif et je confirme et partage votre analyse. La sensation de bien être est systématique. La douleur est acceptable quand elle est souhaitée car elle est inversement proportionnelle au plaisir et a la joie. Et ne plus s'en approcher devient très vite un manque. Presque un échec de non dépassement. Une soumise me disait qu'elle était fière des marques d'une punition. Quelle regardait ses fesses et que passer la douleur de la fessée ou du martinet, cette douleur se transformait en plaisir qui la maintenait dans une sorte de plainitude. Vous avez raison que l'après séance pour vous, la punition pour moi qui suis lunivers Ds Ms à une importance. Il rassure, pardonne et remet en sécurité le/la soumis(e). C'est très important.
J'aime 30/09/24
soumyvbi
encore une image nostalgiQUEUE
J'aime 10/10/24