LifeisLife
par le 19/08/24
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Aux premières lueurs du jour, le mistral, en maître indomptable, a projeté une vitre en éclats, et mon pied, dans un malheureux hasard, a rencontré l'un de ces morceaux tranchants. La douleur a été immédiate, poignante, saignante.

Alors que les pompiers m’emmenaient dans leur camion, un étrange mantra envahissait mon esprit. Je ne pouvais m’empêcher de penser à la douleur des coups de fouet, aux marques laissées par d'autres accessoires, qui, en d’autres circonstances, m’apportaient un plaisir intense, jouissif. Cette douleur là, je l’accueille toujours avec délectation, une transformation vers le sublime. Mais là, dans ce camion, face à cette blessure accidentelle, je me sentais bêtement impuissante, regardant mon pied qui pissait le sang, incapable de retrouver cette bulle où la douleur se fait douceur.

Quand l’aiguille est venue pour suturer ma plaie, j’ai tenté de me plonger dans cette bulle, de transformer cette douleur imposée en quelque chose que je pouvais maîtriser. Mais, malgré tous mes efforts, je n’y suis pas parvenue. La douleur restait brute, implacable, étrangère à tout ce que j’avais pu expérimenter auparavant.

Alors, une question a traversé mon esprit : l’esprit est-il à ce point pervers, capable de transformer la souffrance en plaisir dans certaines situations, mais impuissant à le faire dans d'autres ? Pourquoi cette dichotomie ? Pourquoi ce plaisir maîtrisé face à une douleur consentie, et cette incapacité totale à la transfigurer lorsque la douleur s’impose à moi sans prévenir ?

Pourtant, je reste convaincue qu'il est possible de transformer cette douleur non choisie et de la maîtriser en accédant à cette bulle, cet espace intérieur où l'esprit peut élever la souffrance brute à un autre niveau. Ce n'est pas facile, cela demande une préparation mentale, un entraînement, mais je crois que cette frontière peut être franchie, que la vulnérabilité peut être apprivoisée, même dans les moments les plus imprévus.

C’est là toute la complexité de notre psyché, ce labyrinthe où la douleur peut être tour à tour ennemie et alliée, où le contexte, le consentement, et la préparation mentale transforment l’expérience en quelque chose de radicalement différent. Peut-être que cette incapacité n'est pas une faiblesse, mais plutôt une frontière, un rappel que, même dans nos jeux les plus intimes, nous restons humains, vulnérables, et à la merci de ce que nous ne choisissons pas. Mais avec du temps, de l’entraînement, je crois que cette barrière peut être franchie, que même une douleur non choisie peut être domptée, transformée en quelque chose que l’on maîtrise.

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🌹 Mia
Oh my Life.. déjà prends soin de toi 🌹😘 et ton questionnement est tellement pertinent .. est ce l’appartenance, ce qui lie dans cette relation unique et intense, le dépassement de soi pour l’autre, qui donne cette bulle ? .. peut on vraiment ressentir la douleur d’une blessure accidentelle comme celle de la dévotion ? Bonne question …
J'aime 19/08/24
LifeisLife
Mi 🌹 Mia je pense que la clé pourrait résider dans le sens que l’on donne à la douleur. Dans une relation de dévotion, la douleur est enveloppée de sens, nourrie par le lien et l’appartenance, et devient unique. Elle est choisie, donc maîtrisable. En revanche, la douleur accidentelle surgit sans sens, sans cadre, et reste brute. Elle rappelle notre vulnérabilité, notre manque de contrôle. Peut-être que la vraie question est de savoir si l’esprit peut donner du sens à l’absurde. Transformer l’imprévu en une expérience maîtrisable... Je crois que ça va faire ma semaine 1f602.png
J'aime 19/08/24 Edité
Maître B
Aïe bonne convalescence
J'aime 19/08/24 Edité
LifeisLife
Coucou … merci j’en ai pour la semaine…
J'aime 19/08/24
Maître B
Et pour le reste.. Humm
J'aime 19/08/24
LifeisLife
Ce hum pour tout ce questionnement ?
J'aime 19/08/24
Fee luciole
Remet toi bien ma le sang qui coule peut être une barrière à l'acceptation de la douleur 😊 😘😘😘
J'aime 19/08/24
Athéna 32
Tout d'abord bon rétablissement, ensuite je pense que la douleur est un plaisir lorsqu'elle est est consentie, je prends comme exemple mon nouveau tatouage, durée 4 heures donc pas un petit, j'ai réussi à transcender, le plus difficile à été de ne pas montrer au tatoueur mon plaisir 1f92d.png
J'aime 19/08/24
masque_gris
Bonjour LifeisLife. Une bien intéressante interrogation. Une agression est-elle "acceptable"...? Via le pur masochisme peut être...? Quoiqu'il en soit, bon rétablissement sans séquelle qui pourrait vous rappeler trop longtemps cette "agression".
J'aime 19/08/24
Maître B
Le sujet est intéressant, je n’ai pas la réponse ou de réponse clair étant de l’autre côté, mais pour l’avoir vécu de l’autre côté avec une soumise maso, je dirais effectivement que l’esprit est très pervers et qu’il accepte certaine chose car création de plaisir et d’endorphine par conséquent. Vous le traitez bien avec votre « bulle » cet état presque conscient subconscient ou tout se mélange, et crée se plaisir, le contrôler ? Pour accepter certaine douleur comme celle que vous subissez (vous noterez subissez), cela voudrait dire ou faire dire à votre esprit votre cerveau que toute douleur est plaisir .. pas sûr que cela soit une bonne solution comme vous le dite si bien, « un garde fou » imaginez vous vous empaler le pied et vous éprouvez du plaisir, vous pissez le sang, vous êtes dans le sub.. sans garde fou de l’esprit vous pourriez faire une hémorragie et finir par vous vider de votre sang.
J'aime 19/08/24
Maître SADE
Finalement, vous voyez juste ! Toute douleur n'est pas transformable en jouissance, à fortiori celle qui n'a pas été choisie ou son auteur ! L'aspect cérébral est essentiel. bon rétablissement.
J'aime 19/08/24 Edité
Carl
Je viens de tomber sur votre profil j ai pas vraiment d'explication mais je ressens aussi la même chose en fait c'est un peu ma vie sauf que y a pas de marque visible j ai créer une bulle pour me protéger une forme d anesthésie / amnésie mentale parfois ça craque ou ma bulle explose je ne choisis pas mon inconscient le fait pour moi cette douleur là perso je n en veux plus ... Au travail je me cogne souvent je fais un travail ou l accident est vide arrivé mon corps est couvert de cicatrices mais franchement c est rien je me marre même en me traitant de pauvre merde...je pense que y a des choses qu'on ne maîtrise pas et d'autre qu'on arrive a s'affranchir il paraît que la douleur et le plaisir fonctionne pareil... peut-être le fouet est qu un outil votre inconscient fais le reste les liens ne sont pas que des cordes le fouet provoque le feu la main protège calme et le chaud et le froid rien de tel pour frissonner je divague bref restons en là ... Bien à vous
J'aime 18/10/24