Mehen

Je reposte mon message effacé histoire d'essayer d'avoir une mise en forme du texte Mon cher Tidalos, vous dites : "Je ne vois donc pas de problèmes avec une éventuelle démocratisation du BDSM, le côté élitiste dans sa tour d'ivoire défenseur du vrai BDSM/style de musique/sport ou autre me sortant pour ma part par les trous de nez." Aïe, je crois que je viens de passer pour ce que je n'apprécie pas non plus. Alors je vais tenter de rectifier la chose. Ce que je voulais soulever, c'est cette impression que j'ai de plus en plus en ce moment, de croiser des gens qui prétendent tout savoir du BDSM parce qu'ils ont lu ou vu les 50 nuances. Après mon avis est peut être biaisé, et j'essaie de faire au mieux pour avoir en conscience de mon côté. Et certainement que le même genre de phénomène a eu lieu avec d'autres oeuvres (Histoire d'O, et autres) Le fait que quelqu'un s'intéresse au BDSM parce qu'il a découvert avec 50 nuance ne m'a jamais posé le moindre soucis. On vient tous de quelque par, et je ne suis certainement pas le plus glorieux sur ce point là! En fait ce que je ne supporte pas, c'est "l'imposture intellectuelle" de cette attitude, que l'on soit curieux, que l'on fasse des recherches, et que l'on s'instruise parce qu'on a découvert par l'intermédiaire d'un navet. C'est tout à fait louable, et même bénéfique pour tout le monde. Mais que l'on se prétende spécialiste de la question parce que l'on a fantasmé sur un navet comme les 50 nuances et autres, cela peut dans certains cas devenir même dangereux. Et puis bon, une tour d'Ivoire c'est joli quand c'est vu de loin dans un paysage varié, mais lorsqu'on rentre dedans, c'est affreusement triste et monotone, nous sommes d'accord là dessus ? J'espère avoir rectifié ce petit point en ce qui me concerne, sinon je veux bien continuer à en parler en mp histoire de ne pas monopoliser le topic.

Le "miracle" de 50 nuances qui a fait rentrer le BDSM dans les bonnes moeurs ? Plus sérieusement, bien que je me dise que c'est un pas en avant que de ne plus être catalogué "malade mental" pour être pratiquant BDSM, je me dis que cette avancée s'accompagne d'un revers de médaille que je ne suis pas spécialement heureux de voir non plus, à savoir la trop grande (à mon goût) démocratisation de cette pratique au sein du grand publique. La question pour moi est de savoir si l'on se portait mieux avant ou après ce changement et de ce qui s'en accompagne, je vois des points positifs et négatifs à dire l'un comme l'autre, et très franchement mon avis est loin d'être tranché sur la question. Même si, je l'admet les points positifs que je vois à défendre l'un des choix sont plus sur des suppositions et des espoirs que je nourris pour le futur, il n'empêche que ces espoirs sont malgrè tout possible grâce à ce changement dans la DSM. Si quelqu'un a une autre opinion, je serai plus que ravi d'en débattre. Merci pour ce post zig63

Vastes sujets, et vastes questions Pour répondre à la première question posée, je dirais que cela dépend beaucoup de la personne que j'ai en face de moi, plus je me trouve de points commun avec cette personne, plus je révèle ces points communs (communs ou complémentaire), mais il y a toujours des choses que je garde pour moi, après tout le mystère fait aussi parti de la séduction. Il y a des choses sur lesquelles il faut savoir rester dans le général, déjà d'une parce que les détails ne regardent pas la personne en face, et de deux, parce que ces détails pourront changer à l'avenir et un décalage risque de se créer entre les dires du passé et les actes du présents, parce que : autre contexte, autre situation, autre(s) personne(s), etc... Parfois il vaut mieux rester dans le flou que de trahir ses paroles par ses actions. Autant révéler des points dont on est sûr à propos de soi et laisser les choses floues se confirmer le moment venu. Est ce qu'il vaut mieux dire franchement si l'on n'est pas sûr de sa réponse sur tel ou tel point ? Ben j'ai envie de dire que cela dépend de la personne en face. Cela n'est pas à mettre en opposition avec une relation de confiance, si ce que l'on dit n'est pas la vérité, si l'on ment à la personne en face de nous, on aura beau dévoiler des choses la confiance immanquablement se brisera. Si l'on ne révèle que peu de chose au fur et à mesure, mais que tout ce que l'on révèle est honnête et sincère, alors la confiance pourra se consolider au fil du temps. Si en revanche la personne en face veut forcer à ce que l'on se révèle alors que l'on est pas prêt, alors c'est à cette personne de comprendre qu'il y a un temps pour tout et que les choses se dévoileront quand le moment sera venu. Par rapport à la deuxième question, pour moi, la motivation est quelque chose qui s'évalue dans le temps, je dirais donc que j'évalue cela sur la durée. Tout le monde peut paraître très motivé quand il n'y a aucune difficulté, mais la vraie motivation se voit lorsque la personne ne recule pas devant les difficultés qui se présentent. Donc ma réponse serait : évaluer les réactions de l'autre à chaque fois qu'une difficulté se présente. Qu'il s'agisse d'une rencontre réelle, d'une première séance de prise de contact, d'une rencontre en publique, chez des amis, un désaccord, une dispute, d'une difficulté liée à des problèmes personnels, etc... Dans ton histoire, de toute évidence cette personne avait besoin de temps pour digérer ce qui s'est passé entre vous, et pour se (re?)positionner par rapport à ses envies et sa vision de la soumission voir de sa vision du BDSM. Je ne sais pas ce qui s'est passé quand vous vous êtes vu, et je n'ai pas à le savoir, je pense juste que pour lui la rencontre avec le réel a été plus choquante que ce à quoi il s'attendait. Et c'est une sacrée épreuve du feu question motivation. A force de rencontres ratées, d'échecs, et de déception on finit par voir venir les gens qui ne sont là que pour fantasmer. Parfois, nous faisons même des erreurs de jugement là dessus, car nous n'avons pas toutes les cartes en main, et l'on tire des conclusions hâtives. Il faut apprendre à évaluer la personne à travers ses écrits et ses propos ce qui n'est pas chose aisée. Je pense surtout qu'il faut avoir conscience que tout le monde (soi même y compris) peut faire des erreurs là dedans, et que donc la personne en face peut en faire également. Puis après il y a les personnes toxiques, celles là ils faut les dégager vite fait bien fait. Pour apprendre à les reconnaître je conseille d'habitude les bouquins sur la manipulation (petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens, etc...), ces livres sont généralement écrits par des spécialistes qui savent bien mieux expliquer ces comportements et comment s'en protéger que la plupart des gens qui n'y connaissent rien.

Bonsoir, Articles très intéressants, je n'ai pas encore pris le temps de tout lire hélas, et le sujet mérite vraiment que l'on en débatte je pense. A ce propos, j'avais surtout une question, une amie m'a dit qu'à partir du moment où un contrat quel qu'il soit était validé par un huissier de justice, le contrat avait de fait une valeur légale devant un tribunal. Est ce qu'une personne ici a des connaissances sur le sujet, et peut confirmer ou infirmer mes propos précédents? Certaine personnes ont elles déjà essayé cette démarche dans le cadre du BDSM ? Ce genre de démarche pourrait elle alors s'appliquer pour un contrat BDSM selon vous ? De prime abord je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas être le cas, mais mes connaissances en droit pénal et droit d'affaire sont limités. Merci d'avance

Bon à savoir, merci du tuto