Callendra

Aucune échappatoire. Je cours le long du couloir, l'adrénaline et l'excitation parcourant mes veines. L'écho de mes pas précipités se fait entendre tout autour de moi, se fondant presque avec ma respiration haletante et mes battements de coeur frénétiques. Son rire prédateur résonne. Si proche, bien trop proche. Quelques provocations moqueuses s'échappent de Ses lèvres. Je cours plus vite. Mais je n'ai nulle part où aller et je le sais. Pourtant je ne peux pas capituler, je ne peux pas Le laisser m'attraper. Je ne peux pas Le laisser me faire des choses indicibles. Sa voix résonne à nouveau dans le couloir, me procurant des frissons. Sa voix... elle me rend si vulnérable. Prête à être cueillie. Mais Ses mots ont quelque chose de dangereux, ils me font peur. Je continue à courir. Mais j'arrive à la fin de mon périple, mon corps trop endolori pour continuer. Le mur qui me fait face sonne le glas de ma course folle. Je dois accepter mon sort. Je me retourne lentement, mes poumons brûlant après avoir couru aussi longtemps, mes pulsations résonnant dans mes oreilles. Sa silhouette apparait face à moi, imposante, occupant suffisamment l'espace dans ce couloir étroit pour me bloquer la route. Son regard est triomphant, satisfait. Il a gagné. Il n'aurait pas pu en être autrement. Il approche lentement, mon excitation et ma peur grandissant à chacun de Ses pas. Je frissonne à l'idée de ce qu'Il va me faire à présent. Son regard luxurieux est la promesse de douleurs et plaisirs inoubliables. Je recule d'un pas, me pressant contre le mur. J'expire fébrilement, envahie par l'exaltation et l'appréhension. Un pas de plus et Il est tout contre moi, Sa main agrippant ma gorge fermement tandis que l'autre se saisit de ma chatte. Je gémis doucement. Il murmure de nouvelles provocations moqueuses et un ordre. Il me relâche et se recule d'un pas. Mon regard soumis et désireux plonge dans le Sien l'espace d'un instant avant que j'obéisse. Je tombe à genoux, jambes écartées, comme une invitation, un cadeau. Je Lui souris. Il m'a attrapée et je suis plus que prête à tout Lui offrir.

Sa possession. Mes genoux pressent contre la douceur du tapis. Mes prunelles sont rivées sur les arabesques colorées mais mon attention est ailleurs. Je peux sentir Son regard m'assiéger. Je suis nue, et pourtant Son intensité m'effeuille un peu plus. J'attends. Le collier de cuir qui enserre mon cou est ma seule parure. Chaque mouvement me rappelle sa présence ; Sa présence. Le bruit de Ses pas résonne sur le carrelage, dans mon dos, à mes côtés. Ma respiration se saccade, mes lèvres s'entrouvrent. Sa main chaude, ferme, s'empare de ma gorge. Je suis Son élan et Lui offre mon cou. Sa paume effleure ma peau dans Sa descente et réveille à Son passage une multitude de frissons. Je me cambre légèrement, désireuse de réduire l'espace qui nous sépare encore. Aussi infime soit-il. Ses caresses s'interrompent. Je cesse mes déhanchements. Je risque de tout perdre au prix de mon impatience. Je m'y refuse. Je Le laisse conquérir mon corps à Sa guise. Immobile, j'expire doucement sous les caresses de Ses doigts sur mon téton. Mon soupir se mue en gémissement alors qu'Il le pince et le tord. J'exhale et m'abandonne sous Ses phalanges tandis que Son autre main se fraye un chemin entre mes boucles brunes. Mes cuisses s'ouvrent, ma poitrine s'élève, gages de ma reddition. Je suis Son butin, Sa prisonnière volontaire. Je suis Sienne. Sa possession.