Hello
J'avais une petite réflexion un peu philosophique à vous soumettre
Le pouvoir d'un dominant est il soumis au bon vouloir de sa soumise ? ou pas et dans ce cas avec quels risques ? (je vous laisse jongler avec les genres selon qui vit quelle facette mais je pousse ici une reflexion personnelle du coup : dominant/soumise)
Assez souvent j'observe, et j'ai eu l'occasion d'être confronté à cette situation : le pouvoir du dominant n'est en fait que celui accordé par sa soumise et dans les limites de ce qu'elle autorise.
Paradoxal non ?
Ben oui car du coup qui détient le pouvoir ?
Dans le cas de celui qui abuse de l'autre indépendamment de ses propres capacités, limites, désirs genre "j'en ai rien à foutre de ce que tu aimes ou pas, je fais ce que je veux et tu subis. point barre." On approche un peu de la séquestration, du viol, de l'esclavagisme à plein temps, déshumanisation, et des abus et maltraitances diverses. Bref on est là où on peut supposer que le rapport de force ne se discute pas. OK.
Du coup peut on vivre ça avec de l'amour ? de la résignation ? du libre arbitre ? Ou tombons nous sous le syndrome de Stockholm ? Est ce une vraie relation ? bijective ? durable ?
Même si cela entre dans le cadre d'un don de soi volontaire, il y a bien une sorte de deal préalable ? Que se passe t il si le cédant le remet en cause en cours de route ?
L'objectif est il en soit de lui interdire cette option ? Comment le savoir ensuite ? Quel feed-back possible puisque on s'en fout à la base ?
"Rien à foutre, et vlan puisque c'est ce que tu veux ! Plus d'accord ? Tant mieux, et re vlan !"
C'est un peu comme le fou qu'on enferme dans une chambre capitonnée et qui si il se met à dire qu'il n'est pas fou, on le croit plus fou encore en fait. Voire on le cachetonne plus encore.
Enfin bon bref : on flirte gravement avec la loi ou l'auto-destruction non et la performance artistico masochiste jusqu'à un réel abus non discutable.
Personnellement le peu de fois ou j'ai abordé cet aspect je n'y prend pas vraiment de plaisir. Je crois que j'ai bien plus plaisir à vérifier la conscience et le consentement de ma créature avant pendant et après mes bons soins, mon usage, ses services et autre leçons et corrections si nous en arrivons là.
J'aime savoir et mesurer la valeur de ce que l'on m'accorde. Et en jubiler pleinement et en conscience avec qui de droit.
Ainsi je continue sur le cas d'une relation passionnelle avec un deal accepté de type D/S établi équitablement au préalable à priori.
Sous plusieurs formes évidemment :
- relation de couple façade vanille et bascule DS en privé
- relation épisodique rencontre/séance intégrant divers thèmes et classiques
- partenariat fétichiste en tout genre
- etc... etc... etc... chaque relation peut y trouver sa spécificité fonction de l'intelligence, l’expérience, les désirs et les limites de chacun.
C'est le deal qui prime à la base et dans tout les cas il y a un respect et une écoute de part et d'autre je pense. C'est là où on voit apparaître une mise en place de scénario par avance, ou un mot clef pour stopper un mal être, ou des parenthèses de debrieffing, lors d'une période plus douce ou plus neutre et propice à valider ou invalider l'état du deal.
Et toutes les interactions qui n'existent pas dans le cas du trip abusif cité ci dessus.
Mais du coup là sincèrement : qui à le pouvoir de contrôle au final ? Qui a le réel pouvoir de dire non à l'autre ?
Qui est l'instrument de l'autre ?
Sourire
Pour ma part, indépendamment des composantes SM ou 1er/2nd degrés qu'on y met, le pouvoir n'est effectif que dans le cadre d'une relation équitable et communicante, ludique et évolutive avant tout.
L'ascendant de l'un sur l'autre peut y être prépondérant mais sans contraste possible ni moyen de l'évaluer, de le remettre en jeu pour ensuite s'en éloigner ou s'y bâfrer plus encore : le pouvoir ne me parait qu'illusoire...
C'est pour cela que je préfère la notion d'usage et de dévotion.
Mais ceci est un autre chapitre.
J'avais une petite réflexion un peu philosophique à vous soumettre
Le pouvoir d'un dominant est il soumis au bon vouloir de sa soumise ? ou pas et dans ce cas avec quels risques ? (je vous laisse jongler avec les genres selon qui vit quelle facette mais je pousse ici une reflexion personnelle du coup : dominant/soumise)
Assez souvent j'observe, et j'ai eu l'occasion d'être confronté à cette situation : le pouvoir du dominant n'est en fait que celui accordé par sa soumise et dans les limites de ce qu'elle autorise.
Paradoxal non ?
Ben oui car du coup qui détient le pouvoir ?
Dans le cas de celui qui abuse de l'autre indépendamment de ses propres capacités, limites, désirs genre "j'en ai rien à foutre de ce que tu aimes ou pas, je fais ce que je veux et tu subis. point barre." On approche un peu de la séquestration, du viol, de l'esclavagisme à plein temps, déshumanisation, et des abus et maltraitances diverses. Bref on est là où on peut supposer que le rapport de force ne se discute pas. OK.
Du coup peut on vivre ça avec de l'amour ? de la résignation ? du libre arbitre ? Ou tombons nous sous le syndrome de Stockholm ? Est ce une vraie relation ? bijective ? durable ?
Même si cela entre dans le cadre d'un don de soi volontaire, il y a bien une sorte de deal préalable ? Que se passe t il si le cédant le remet en cause en cours de route ?
L'objectif est il en soit de lui interdire cette option ? Comment le savoir ensuite ? Quel feed-back possible puisque on s'en fout à la base ?
"Rien à foutre, et vlan puisque c'est ce que tu veux ! Plus d'accord ? Tant mieux, et re vlan !"
C'est un peu comme le fou qu'on enferme dans une chambre capitonnée et qui si il se met à dire qu'il n'est pas fou, on le croit plus fou encore en fait. Voire on le cachetonne plus encore.
Enfin bon bref : on flirte gravement avec la loi ou l'auto-destruction non et la performance artistico masochiste jusqu'à un réel abus non discutable.
Personnellement le peu de fois ou j'ai abordé cet aspect je n'y prend pas vraiment de plaisir. Je crois que j'ai bien plus plaisir à vérifier la conscience et le consentement de ma créature avant pendant et après mes bons soins, mon usage, ses services et autre leçons et corrections si nous en arrivons là.
J'aime savoir et mesurer la valeur de ce que l'on m'accorde. Et en jubiler pleinement et en conscience avec qui de droit.
Ainsi je continue sur le cas d'une relation passionnelle avec un deal accepté de type D/S établi équitablement au préalable à priori.
Sous plusieurs formes évidemment :
- relation de couple façade vanille et bascule DS en privé
- relation épisodique rencontre/séance intégrant divers thèmes et classiques
- partenariat fétichiste en tout genre
- etc... etc... etc... chaque relation peut y trouver sa spécificité fonction de l'intelligence, l’expérience, les désirs et les limites de chacun.
C'est le deal qui prime à la base et dans tout les cas il y a un respect et une écoute de part et d'autre je pense. C'est là où on voit apparaître une mise en place de scénario par avance, ou un mot clef pour stopper un mal être, ou des parenthèses de debrieffing, lors d'une période plus douce ou plus neutre et propice à valider ou invalider l'état du deal.
Et toutes les interactions qui n'existent pas dans le cas du trip abusif cité ci dessus.
Mais du coup là sincèrement : qui à le pouvoir de contrôle au final ? Qui a le réel pouvoir de dire non à l'autre ?
Qui est l'instrument de l'autre ?
Sourire
Pour ma part, indépendamment des composantes SM ou 1er/2nd degrés qu'on y met, le pouvoir n'est effectif que dans le cadre d'une relation équitable et communicante, ludique et évolutive avant tout.
L'ascendant de l'un sur l'autre peut y être prépondérant mais sans contraste possible ni moyen de l'évaluer, de le remettre en jeu pour ensuite s'en éloigner ou s'y bâfrer plus encore : le pouvoir ne me parait qu'illusoire...
C'est pour cela que je préfère la notion d'usage et de dévotion.
Mais ceci est un autre chapitre.
Dernière modification le 18/01/2017 23:54:37 par Malganis.
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