Good Girl 佩玲
par le 09/03/25
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Callipyge.

adjectif

(grec kallipugos, épithète d'Aphrodite, de kallos, beauté, et pugê, fesse)

Qui a de belles fesses.

« La Vénus callipyge. »

 

Cal-li-py-ge. Quatre syllabes pour décrire l’aujourd’hui de la femme que j’aime. Quatre syllabes qui ne suffisent pourtant pas pour parler de son corps. Son corps qu’elle tente d’arborer comme une arme, une arme qu’elle pense souvent trop lourde, qu’elle persiste à brandir avec vaillance.
 

Callipyge et fière, mais d’une fierté qui, comme ces statues antiques, s’effrite. Sa fierté aujourd’hui fragilisée par son propre regard sur elle-même, désormais coloré de doutes. Quand je la regarde et qu’elle se transforme en statue de honte et de gêne, j’ai des envies de violence pour déconstruire cette putain de fragilité et la forcer à prendre mon regard plein de désir sur son corps. Je me retiens de la traîner par les cheveux devant un miroir, où je lui imposerai de voir, et d’accepter comme mes mains et ma bouche vénèreraient son corps.
 

Son corps qui ne me fait plus bander comme avant, car la tendresse et le quotidien, la fatigue et les certitudes émoussent la fougue. Son corps qui me fait bander plus que jamais, car je le connais par cœur et je le redécouvre sans cesse, car c’est mon jouet favori et je sais comment le faire frémir. Ce corps qui m’offre de la facilité, sans être facile. Ce corps qui me fait brûler juste à l’idée qu’il m’appartient.
 

Une tête bien faite, mieux faite du moins que celle de ses 20 ans, avec plus de plomb, plus de poésie, plus de détachement, plus d’émerveillement, et aussi, plus de fantasmes et d’envies. Une bouche qui s’exprime, qui défend des idées, qui claque des insultes, une bouche pulpeuse qu’elle aime orner de rouge, pour rappeler que c’est une bouche faite pour l’amour. Aux autres, elle sera une bouche d’amour courtois. A moi, sa bouche est faite pour l’amour charnel. Ses lèvres que j’aime entrouvrir de force pour y voir ses perles blanches, et cette bouche bavarde que j’aime faire taire en y enfonçant ma bite brutalement. Ses lèvres qui savent serrer ma chair comme j’aime, tout en faisant courir sa langue le long de ma veine. Sa bouche occupée, elle lève alors ses yeux noirs implorants, ma Callipyge qui n’a plus rien d’une Vénus fière.
 

Des seins lourds, pleins, qui ont connu les gencives cruelles de petits êtres affamés. Ses seins dont le décolleté affole les regards masculins et bien souvent, l’envie féminine, qu’elle feint d’ignorer. Les jours où elle s’aventure sans soutien-gorge, ses tétons pointent et défient à la fois les lois de la physique et mon regard… Ses seins auxquels le temps a fait le cadeau de la pesanteur, ses seins qui lui rappellent que sa jeunesse n’est plus, mais qui ont pris la forme de tous mes désirs. Ce moelleux que j’aime malmener, pétrir, et qui me mène invariablement à l’un ou l’autre de ses tétons tels des bonbons qui appellent ma bouche. Quand j'orne sa poitrine de perles d’une autre blancheur, ses seins, ces mamelles d’Aphrodite, sont à moi.
 

Son ventre désormais zébré des marques de guerres de maternité, bien plus rond que ce qu’il n’a été, mais, quand j’y pose ma tête, toujours mon oreiller favori. Son ventre qui est son talon d’Achille, quand je le vois comme le résumé de notre vie, le polaroïd de nos aventures, le trophée de son combat contre elle-même. Son ventre sur lequel j’aime tracer le chemin qui va de son nombril à son pubis dodu que j’appelle mon « Olympe ». Ce mont Olympe qui abrite ma grotte de Prométhée.


J’aime y soulever les derniers pans de sa pudeur et dévoiler la chatte qui a vu la naissance d’une progéniture ingrate, et qui reste pourtant l’origine de mon univers de plaisirs. Sa chatte qui est insensible au temps et qui reste accueillante, affamée, assoiffée, et dans laquelle j’aime déverser mes offrandes d’animal satisfait.
 

Ses fesses… Son postérieur, son arrière-train, son cul… Elle a des fesses à claques, à morsures, des fesses à saisir, à empoigner, à griffer…. J’adore ce cul insolent qui me provoque à chacun de ses pas félins, comme pour demander une correction, et dont j’adore écarter les joues, à pleines mains, pour explorer mon terrain de jeu très personnel. Quand je détrône ma déesse et que je la soumets à quatre pattes, quand je la force à m’offrir son intimité et à aimer l’obscénité, j’aime empoigner ses « poignées d’amour », et y planter mes ongles.
 

Je contemple, avec un émerveillement sans cesse renouvelé, les ondes que chacun de mes coups de reins font vibrer sur son corps, les tremblements sur son ventre, les secousses sur ses seins, la déchirure dans son âme qui m’appartient alors, le temps de ce vol.
 

Ce soir, ma Callipyge ne sera pas une Vénus que je vais honorer. Ce soir, je vais profaner la callipygie de la Venus de ma vie, ma Venus du Temps.

 

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A toutes les filles de Prométhée, dont le temps dévore la confiance en soi.

Elles qui doivent se réapprendre à nu, oser se regarder sans concession, s’aimer, et accepter d’être aimées de nouveau à chaque étape de leurs vies.

 

Texte ©佩玲
Digital Artwork ©鐵厲

#Callipyge - Septembre 2024


👉 Version audio du texte.

23 personnes aiment ça.
Corto2b
Magnifique ode à votre Callipyge. Merci pour ce partage
J'aime 09/03/25
Eva
Merci à vous . Sans oublier cette voix claire douce et sublime que vous avez . Belle journée à vous. 🪻✨
J'aime 10/03/25
Good Girl 佩玲
Merci à vous, Corto2b!
J'aime 10/03/25
Good Girl 佩玲
Eva, merci pour vos mots!
J'aime 10/03/25
SweetJulie
Toujours un plaisir de te lire! 1f609.png
J'aime 10/03/25
minidoc
Bonjour quelle plume ! j adore particulierement le passage des ondes des coups de reins tres visuel MERCI
J'aime 11/03/25
Good Girl 佩玲
Julie, ma copine, merci beaucoup❤️
J'aime 11/03/25
Good Girl 佩玲
Minidoc, ha..! Je pense que ce passage très visuel a été un des plus difficiles à décrire sans prendre de recul... Heureuse que vous appréciez.
J'aime 11/03/25
Ossaum
Good Girl...comment dire...j'avais vu votre publication et me l'étais gardée pour un moment opportun...comment dire...c'est magnifique ! Quel joli regard sur votre corps...bouleversant et plein d'émotions !
J'aime 11/03/25
Good Girl 佩玲
Ha ha Ossaum.... Le truc, c'est que ce n'est pas mon regard .... C'est le regard que j'aurais aimé que mon ex mari me porte C'est, je pense, le regard que mon Monsieur porte sur moi C'est le regard que je devrais porter sur moi mais.. toujours pas... Non, j'ai un rapport au corps qui est dégueulasse, complexe n'est même pas un mot suffisant... Aujourd'hui, à l'âge où je devrais être bienveillante et amoureuse envers moi même, je suis juste, mais juste "tolérante" de l'image que je ne supporte toujours pas de regarder.... Doooonc .... C'est ça quand je dis que ce texte aurait pû, aurait dû, est presque une autobiographie. Difficile à écrire, une épreuve à relire et corriger, affiner, et qui m'a toutefois permis un cran de "tolérance" en plus et surtout, "accepter d'être aimée à nouveau" Wow je suis bavarde hein!
J'aime 11/03/25
Good Girl 佩玲
J'en oublie la plus basique des politesses, Ossaum, c'est que vos mots me touchent... J'espere bien un jour arriver à cette serenité...
J'aime 11/03/25
Ossaum
Un pas après l'autre Good Girl...et chacun son rythme. Mais on avance et c'est déjà énorme
J'aime 11/03/25
Good Girl 佩玲
Merci Ossaum... encore toutes mes excuses pour l'effet boomerang du texte que j'vous ai jeté comme une patate chaude!
J'aime 11/03/25
Ossaum
Je ne vois pas où est le besoin d'excuse Good Girl...sourire J'aime vos émotions et leur partage
J'aime 11/03/25
gitane sans filtre
Je l'aime ce texte en le relisant et il remue (ça fait du bien les vibrations) enfin je te l'ai déjà dit 1f609.png
J'aime 12/03/25